Enseignants, infirmières, travailleurs sociaux: au Québec, quelque 600.000 fonctionnaires seront en grève cette semaine, certains débutant un mouvement illimité, pour réclamer notamment des augmentations de salaire.
Après des mois d'impasse dans les négociations avec les syndicats, le gouvernement provincial du Québec a nommé lundi un conciliateur.
Caroline Senneville, la présidente de l'un des syndicats, a déclaré:
Ce vote de grève là, c'est un appel au secours. Nos membres nous disent: On n'en peut plus.
Le mois dernier, les syndicats, qui évoquent une
, ont rejeté la dernière offre du gouvernement provincial de François Legault: une augmentation de salaire de 10,3% sur cinq ans et une prime de 1.000 dollars (environ 680 euros) pour chaque fonctionnaire.
Le ministère du Travail estime que cette offre est sérieuse et conforme aux prévisions d'inflation mais elle a été rejetée par les organisations syndicales, qui la jugent
puisqu'elle ne répond pas, selon eux, à l'augmentation du coût de la vie et aurait pour effet d'
les travailleurs.
À partir de mardi et pour trois jours, 420.000 personnes, représentées par l'intersyndicale Front commun, seront en grève dans les établissements de santé, les services sociaux et les écoles. Il s'agit de la deuxième mobilisation en novembre de ce front syndical.
Jeudi, 66.000 enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement amorceront une grève générale illimitée. Quelque 80.000 infirmières et autres professionnels de la santé débraieront à leur tour jeudi et vendredi.
Selon François Enault, l'un des leaders syndicaux du mouvement, l'objectif est de trouver un accord d'ici Noël pour éviter une grève générale.
Il espère que les Québécois soutiendront les grévistes qui
"se battent pour de bons services publics".
En avril, quelque 155.000 fonctionnaires fédéraux canadiens avaient déclenché l'un des plus importants mouvements sociaux de l'histoire du Canada, pour réclamer de meilleurs salaires et l'instauration de davantage de télétravail.
L'inflation au Canada a légèrement diminué en septembre pour s'établir à 3,8% sur un an, contre 4% le mois précédent.
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