A quelques mois de la présidentielle.
A quelques mois de l'élection présidentielle, et dont la date précise n'a pas encore été fixée, le président gabonais Ali Bongo a opéré un remaniement ministériel, lundi, réintégrant d'anciennes figures du pouvoir et introduisant des jeunes compétences.
Parmi les 45 ministres qui ont été appelés, lundi 9 janvier, à servir la nation, se trouve René Ndemezo’o Obiang et Blaise Louembé, deux anciennes figures du gouvernement sous l'ancien président Omar Bongo.
Sous Omar Bongo, René Ndemezo'o Obiang a été plusieurs fois ministre et porte-parole du gouvernement gabonais.
Il avait claqué la porte du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), en 2015 et créé son propre parti pour soutenir Jean Ping, challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016.
René Ndemzo’o Obiang, ancien directeur de campagne de Jean Ping, a rejoint le parti présidentiel il y a quelques mois à la suite de l’absorption de son parti, la Démocratie nouvelle, par le PDG.
Blaise Louembé, un autre ancien fidèle du régime d’Omar Bongo, a fait son retour dans le gouvernement réaménagé lundi en tant que ministre d’État au développement industriel et des PMI.
Ce député du 1er arrondissement de Koula-Moutou (Ogooué-Lolo) effectue son retour dans le gouvernement après plusieurs années d'absence.
Avant de quitter le gouvernement en mai 2018, il y avait tout de même passé 10 ans sans discontinuer.
Avant la mise en place de cette nouvelle équipe gouvernementale, lundi soir, le président Bongo avait nommé plutôt en journée le nouveau Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze et Rose Christiane Ossouka Raponda comme vice-présidente de la République, poste vacant depuis mai 2019.
Tous les ministres clés ont gardé leur portefeuille et plusieurs jeunes ont fait leur entrée dans l’équipe gouvernementale. Sur les 45 postes ministériels se trouvent 13 femmes dont Félicité Ngoubili, ministre de la Défense nationale.
Plus politique que technocratique, la nouvelle équipe gouvernementale mise en place au Gabon, lundi, a pour missions, entre autres, de préparer et de soutenir une probable candidature de l’actuel chef de l’État à la présidentielle de cette année.
Le PDG d’Ali Bono fera face à une opposition farouche qui est en train de resserrer ses rangs en prévision de trois scrutins, dont la présidentielle.
