Le sud de la Bande de Gaza a été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi d'intenses bombardements israéliens malgré les pressions internationales en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat" dans ce territoire palestinien menacé de surcroît par la famine.
Une boule de feu a illuminé le ciel nocturne au-dessus de Rafah après une frappe aérienne sur cette ville de la pointe sud de Gaza où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les affrontements.
Tôt mercredi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 3 morts et de 12 blessés lors de frappes nocturnes de l'aviation israélienne dans le secteur de Rafah.
Le Hamas a appelé les pays étrangers à cesser ces opérations et demandé l'ouverture des accès terrestres pour l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël.
L'aide, très insuffisante face aux besoins immenses des 2,4 millions d'habitants, arrive principalement depuis l'Égypte via Rafah, mais parvient difficilement dans le nord du territoire, où des enfants sont morts de malnutrition et des habitants en sont réduits à observer les parachutages.
"Catastrophique"
Furieux contre son allié américain, Israël a annulé la visite d'une délégation attendue à Washington pour discuter entre autres d'une éventuelle opération terrestre à Rafah, à laquelle l'administration Biden s'oppose, préconisant plutôt des mesures ciblées contre des dirigeants du Hamas.
Le Qatar -pays médiateur avec les États-Unis et l'Égypte- a affirmé mardi que les négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour une trêve à Gaza ainsi qu'un échange d'otages et de détenus palestiniens se poursuivaient, bien que les deux parties en guerre se renvoient la responsabilité de l'absence de progrès.
Dans la métropole israélienne de Tel-Aviv, des familles d'otages ont manifesté tard mardi pour exhorter le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure un accord.