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François Burgat: L'État hébreu en route vers sa fin

Le politologue français et directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'Institut de recherche et d'études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM), François Burgat, a estimé qu'Israël est en route vers sa fin, sur fond de sa guerre à Gaza.

17:42 - 13/12/2023 mercredi
MAJ: 19:18 - 13/12/2023 mercredi
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Le politologue et directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM), François Burgat.
Crédit Photo : AMMAR ABD RABBO / AFP (archive)
Le politologue et directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM), François Burgat.

Dans une déclaration écrite transmise par voie électronique à Anadolu le politologue français a lié la fin d'Israël à la spirale de violence dans laquelle l'État hébreu s'est enfoncé dans la région, particulièrement depuis le 7 octobre.


Burgat a, en outre, affirm
é "lorsque les historiens du 21ème siècle s'interrogeront sur les modalités et la chronologie de l'effacement d'Israël de la carte du Proche-Orient, ils accorderont de toute évidence une place décisive à la spirale de violence extrême amorcée en octobre 2023. Lorsqu'ils s'efforceront d'identifier les responsabilités humaines, c'est bien sûr la génération Netanyahu des dirigeants israéliens qui retiendra leur attention. Mais ils cibleront bien davantage encore l'actuelle génération des dirigeants occidentaux. Ceux qui, de Biden à Macron, n'ont pas eu le courage, la sagesse, la raison, l'intelligence de raisonner leur partenaire pour freiner la dérive extrémiste au fond de laquelle son rêve sioniste est aujourd'hui en train de s'abimer".

L'intellectuel français a, dans ce contexte, reproché aux dirigeants occidentaux leur inefficacité pour juguler l'extrémisme sioniste et mettre un terme au vacarme d'une guerre insupportable pour les Palestiniens, et qui pourrait provoquer une déflagration régionale.

"La France, les États-Unis et l'Europe doivent arrêter de s'approprier la raison humanitaire comme paravent moral à leur absence de dénonciation du carnage en cours,
" a-t-il ajouté dans un post sur X.

En riposte aux
"attaques israéliennes quotidiennes contre le peuple palestinien et ses lieux sacrés",
le mouvement Hamas a lancé, le 7 octobre, une attaque baptisée "Déluge d'Al-Aqsa" contre les colonies israéliennes et les bases militaires dans l'enveloppe de la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.

À la suite de l'attaque transfrontalière du Hamas, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre l'enclave, qui a fait, jusqu'à présent, plus de 18 000 morts et de 50 000 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que des destructions massives d'infrastructures et une
"catastrophe humanitaire sans précédent"
, selon des sources palestiniennes et onusiennes.

À noter que de nombreuses actions protestataires ainsi que des manifestations massives ont déferlé dans les quatre coins du monde, rassemblant des dizaines de milliers de participants dénonçant le génocide du peuple palestinien par Israël et l'inaction de la communauté internationale face aux crimes israéliens contre l'humanité à grande échelle, accusant les dirigeants occidentaux de complicité.


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