Ariane Lavrilleux, convoquée pour atteinte au secret défense, échappe à une mise en examen. La justice a estimé que les informations diffusées par le média Disclose sont d'intérêt public et prévalent sur le secret d'Etat.
La journaliste Ariane Lavrilleux, visée par une enquête sur des atteintes au secret défense, a été convoquée ce vendredi 17 janvier 2025 par une juge d'instruction à Paris. Malgré les craintes initiales, elle n’a pas été mise en examen dans le cadre de cette procédure, selon une information du média Disclose. Cette décision souligne la reconnaissance de l’intérêt public des informations qu’elle a contribué à révéler.
Une enquête sensible et une procédure contestée
Depuis 2019, Disclose a publié une série d’articles dénonçant la vente d’armes par l’État français à des régimes autoritaires. Parmi ces révélations figure une opération militaire secrète de la France en Égypte, soupçonnée d'avoir été détournée par le régime égyptien pour cibler des civils.
Ces enquêtes ont soulevé des questions sur la transparence et la responsabilité des autorités françaises dans des dossiers de portée internationale.
Face à ces pratiques, une centaine d’organisations de presse ont appelé le gouvernement à respecter le secret des sources, un pilier fondamental de la liberté de la presse. Un rassemblement a eu lieu ce vendredi matin devant le tribunal judiciaire de Paris pour manifester leur soutien à la journaliste.
Priorité à la liberté d’informer
Une affaire qui illustre comment l'Etat français use de tous les moyens à sa disposition pour faire taire le journalisme d'investigation quand celui-ci se veut montrer certaines réalités que le pouvoir souhaiterait voir cachées.
Mais la justice a tranché: La liberté d'informer ne peut être bridée par l'Elysée.