Appel à un nouveau rassemblement en soutien à Ariane Lavrilleux en garde à vue après la publication d'une enquête

La rédaction
16:2620/09/2023, mercredi
MAJ: 20/09/2023, mercredi
Yeni Şafak
L'appel au rassemblement de soutien par le média d'investigation Disclose.
L'appel au rassemblement de soutien par le média d'investigation Disclose.

L'Association professionnelle de journalistes "Prenons La Une" appelle à un nouveau rassemblement en soutien à la journaliste Ariane Lavrilleux, en garde à vue à après la publication d'une enquête concernant les "Egypt papers".

Sur le réseau social X (ex-Twitter), "Prenons La Une" explique que Ariana Lavrilleux, secrétaire générale de l'association,
"a été arrêtée pour avoir fait son travail"
.
"Les services de renseignement lui reprochent d'avoir signé une série d'articles sur le média Disclose, sur l'implication du gouvernement français dans des ventes d'armes en Egypte, en Russie, en Arabie Saoudite et en Libye basés sur des informations 'confidentiel-défense' ",
explique l'association.


Ariane Lavrilleux a été arrêtée
"dans le cadre d'une enquête pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d'information pouvant conduire à identifier un agent protégé, ouverte en juillet 2022"
. Mardi, une perquisition d'une durée de 10 heures, a eu lieu au domicile de la journaliste, en présence d'un juge d'instructeur et d'agents de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), a annoncé Disclose.

"En révélant ces informations au public, Ariane Lavrilleux n'a fait qu'exercer son métier de journaliste avec rigueur et sérieux et a agi dans l'intérêt général"
, souligne Prenons La Une qui explique aussi que
"ces articles jettent une lumière sur des ventes d'armes, fabriquées dans notre pays, utilisées contre des populations civiles au Yémen, en Egypte ou en Ukraine"
.

L'association appelle
"à se rassembler une nouvelle fois ce mercredi 20 septembre devant l'hôtel de police de l'Evêché"
où Ariane Lavrilleux poursuit sa garde à vue en compagnie de son avocat, selon le média Disclose.


Pour rappel, en novembre 2021, Disclose assurait, documents à l’appui, que l’opération Sirli, qui aurait débuté le 13 février 2016 et supposée servir à la surveillance du désert occidental de l'Égypte, à la frontière avec la Libye à des fins antiterroristes aurait, en réalité, été détournée pour neutraliser ou détruire des convois de trafiquants et de contrebandiers grâce aux informations que collectaient et fournissaient les agents français sur le terrain.


Selon des documents disponibles sur le site de Disclose, l'armée française aurait contribué à au moins 19 attaques contre des civils en Égypte entre 2016 et 2018.

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