La journaliste du média d’investigation "Disclose", Ariane Lavrilleux, a été placée en garde à vue mardi, dans le cadre d’une enquête concernant les "Egypt papers".
Selon le communiqué, une perquisition en cours depuis 6 heures du matin (heure locale, GMT+2) mardi, d'une durée de 10 heures, a eu lieu au domicile de la journaliste, en présence d'un juge d'instructeur et d'agents de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).
Ariane Lavrilleux est actuellement transférée à l'hôtel de police de Marseille, où elle poursuivra sa garde à vue en compagnie de son avocat, indique Disclose dans une publication X, (anciennement twitter).
Le syndicat national des journalistes (SNJ) a également condamné la garde à vous et a apporté son soutien à la journaliste. De nombreux médias français ont également publiés des articles pour dénoncer l'arrestation d'Ariane Lavrilleux. Selon les posts publiés sur X, la journaliste n'a toujours pas accès à un avocat à 18 heures. (Paris)
Pour rappel, en novembre 2021, Disclose assurait, documents à l’appui, que l’opération Sirli, qui aurait débuté le 13 février 2016 et supposée servir à la surveillance du désert occidental de l'Égypte, à la frontière avec la Libye à des fins antiterroristes aurait, en réalité, été détournée pour neutraliser ou détruire des convois de trafiquants et de contrebandiers grâce aux informations que collectaient et fournissaient les agents français sur le terrain.
Pour le moment le parquet n'a pas communiqué sur les raisons de la garde à vue plusieurs années après la publciation de l'enquête.