Corée du Sud: un tribunal rejette la requête contestant la détention du président destitué

09:4817/01/2025, الجمعة
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Le président sud-coréen destitué Yoon Suk Yeol arrive au complexe abritant le bureau d'enquête sur la corruption pour les hauts fonctionnaires (CIO) à Gwacheon, le 15 janvier 2025.
Crédit Photo : STR / KOREA POOL / AFP
Le président sud-coréen destitué Yoon Suk Yeol arrive au complexe abritant le bureau d'enquête sur la corruption pour les hauts fonctionnaires (CIO) à Gwacheon, le 15 janvier 2025.

Un tribunal sud-coréen a rejeté, ce jeudi, une requête contestant la détention du président destitué Yoon Suk Yeol, dans le cadre d’une enquête sur un décret de loi martiale datant de décembre.

Yoon a été arrêté mercredi à son domicile de Séoul, et ses avocats ont demandé à un autre tribunal de réexaminer la légalité de l’ordre de détention émis par le tribunal du district occidental de Séoul.


Le président de 63 ans demeure incarcéré au centre de détention de Séoul et a refusé de se présenter une seconde fois à l’interrogatoire concernant son décret de loi martiale, qui avait été de courte durée.

Yoon Suk Yeol a été arrêté par une équipe d’enquêteurs dirigée par le Bureau de l’investigation sur la corruption des hauts responsables (CIO).


Après plus de 10 heures d’interrogatoire par l’organisme anti-corruption, il est resté silencieux avant d’être transféré au centre de détention, où il restera jusqu’à vendredi, date à laquelle une décision devrait être rendue.

Yoon fait face à des accusations de soulèvement, de trahison et d’abus de pouvoir pour son décret du 3 décembre imposant la loi martiale, un texte rapidement annulé par le parlement dans la soirée même.


Cependant, après sa détention, Yoon a défendu son ordre, affirmant sur Facebook que ce n’était
"pas un crime"
.

Ses avocats ont déposé mercredi une requête devant un tribunal pour examiner la légalité de sa détention.


Des témoins clés contre Yoon


Parallèlement, la Cour constitutionnelle a sélectionné plusieurs témoins jeudi dans le cadre de son procès en destitution contre Yoon.


Parmi eux figurent l’ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun, l’ex-officier du renseignement Hong Jang-won, le commissaire général de la police Cho Ji-ho, ainsi que les commandants militaires, le lieutenant-général Kwak Jong-keun, le lieutenant-général Lee Jin-woo et le lieutenant-général Yeo In-hyung.

Tous ont déjà été détenus.


La Cour suprême dispose de six mois pour statuer sur le sort de Yoon, destitué le 14 décembre.

Par ailleurs, les avocats de Yoon ont déposé une plainte jeudi contre le chef du CIO, Oh Dong-woon, l’accusant d’être entré illégalement dans la résidence présidentielle et de l’avoir inculpé de soulèvement.


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