France: la première motion de censure contre le gouvernement Bayrou rejetée

10:0817/01/2025, vendredi
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Le Premier ministre français, François Bayrou.
Crédit Photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Le Premier ministre français, François Bayrou.

La motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) contre le gouvernement du nouveau Premier ministre François Bayrou, a été rejetée jeudi au terme d'un débat organisé à l'Assemblée nationale, dans un contexte d'instabilité politique inédit en France depuis des décennies.

Au total, cette motion, également signée par les communistes et les écologistes, n'a recueilli que 131 voix sur les 288 requises pour être adoptée.


Au cours du débat, le député LFI Manuel Bompard a défendu la motion en affirmant qu'il
"n'y aura pas de changement de politique budgétaire".

"En décidant de repartir du budget austéritaire et injuste du gouvernement précédent, vous rendez impossible l'ajout de nouvelles recettes",
a-t-il lancé au chef du gouvernement. Et de poursuivre:

Les jours de votre gouvernement de malheur sont comptés. Quand il tombera, le monarque suivra.

De son côté, le député socialiste Olivier Faure, dont le parti n'a pas voté la motion, actant une rupture avec la ligne politique de LFI, a rappelé que la réforme des retraites
"demeure une blessure sociale et démocratique"
et salue le
"geste"
de François Bayrou qui
"a ouvert la possibilité d'une alternative".

"Nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire parce qu'elle peut conduire à la pire des politiques, c'est-à-dire l'arrivée de l'extrême droite, c'est la raison pour laquelle nous ne vous censurerons pas",
a-t-il expliqué à la tribune en s'adressant directement à l'Exécutif.

Le Rassemblement national (RN), a pour sa part chargé le gouvernement par la voix du député Sébastien Chenu.

Au cœur de l'hémicycle, l'élu d'extrême-droite, dont le groupe n'a pas voté la censure de François Bayrou, a néanmoins pointé
"une absence de cap"
, accusant le Premier ministre d'être
"l'homme des petits arrangements et de la petite politique".

Cette motion de censure, déposée à l'issue du discours de politique générale prononcé mardi par François Bayrou à l'Assemblée nationale, était la première qui vise le nouveau chef du gouvernement.

Le gouvernement de Michel Barnier avait lui-même été renversé par la censure après avoir fait usage de l'article 49.3 de la constitution pour faire adopter le budget 2025 de la sécurité sociale.


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