France / Égypte: Macron et Al-Sissi discutent de la situation à Gaza

09:4018/02/2024, dimanche
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Le président français Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi se serrent la main à l'issue d'une conférence de presse conjointe au Caire, le 25 octobre 2023.
Crédit Photo : Christophe Ena / AFP
Le président français Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi se serrent la main à l'issue d'une conférence de presse conjointe au Caire, le 25 octobre 2023.

​​​​​​​Le Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi s'est entretenu au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, ce samedi. Par voie d'un communiqué, la Présidence égyptienne a indiqué que cette discussion a principalement porté sur les tensions actuelles dans la bande de Gaza.

Les deux dirigeants ont échangé leurs vues sur les mesures nécessaires pour instaurer un
"cessez-le-feu"
, favoriser l'échange de détenus et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne bombardée par les forces israéliennes.

Selon la Présidence égyptienne, la conversation a mis en lumière les efforts conjoints pour résoudre la crise humanitaire.
"Il est impératif de collaborer étroitement pour garantir des avancées qui mèneront à l'arrêt de l'effusion de sang et à la réduction de la souffrance humaine à Gaza"
, ont souligné les deux chefs d'État.

Ils ont également réaffirmé leur soutien à
"la solution à deux États"
, promouvant l'idée d'un État palestinien indépendant comme seule voie vers une sécurité durable dans la région.

Le président Al-Sissi a exprimé
"fermement"
la position de l'Égypte contre le déplacement forcé des Palestiniens. Cette position, selon lui, bénéficie d'un consensus international.

En réponse, le président Macron a assuré le soutien total de la France à cette position égyptienne. Les deux présidents ont également abordé les risques d'une escalade militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, soulignant les conséquences humanitaires désastreuses potentielles pour environ 1,5 million de Palestiniens réfugiés dans cette zone, selon le communiqué du Caire.



Situation au Proche-Orient


Pour rappel, depuis une incursion surprise en Israël du groupe palestinien Hamas le 7 octobre dernier, qui a tué approximativement 1 200 personnes, la série d'attaques israéliennes contre la bande de Gaza a tué 28 858 personnes, et blessé plus de 68 677 autres, des femmes et des enfants pour la majorité d'entre elles.


Les bombardements israéliens indiscriminés ont également causé des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité. Ces attaques ont poussé 85 % de la population de l'enclave palestinienne à se déplacer à l'intérieur du pays, notamment vers la ville de Rafah, au sud du territoire.

La population de Rafah, qui s'élevait à approximativement 280 000 personnes avant ces attaques, a dramatiquement augmenté, dépassant 1,4 million d'habitants. La majorité endure des conditions précaires, et vit dans des camps de fortune.


La population gazaouie fait face à des pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.


Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice, qui, dans une décision provisoire en janvier, a ordonné à Tel Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils à Gaza.

Malgré cette décision judiciaire, Israël persiste dans ses attaques. La décision du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de lancer une offensive terrestre à Rafah a exacerbé les craintes d'une nouvelle tragédie humanitaire.


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