- 23.11.2024, samedi
- 13:42
Crédit Photo: le compte officiel Twitter du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Répondant aux questions des journalistes dans son avion de retour d'Allemagne, où il a effectué vendredi une visite officielle d'un jour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé l'Occident pour sa position sur le conflit en cours à Gaza, où les attaques israéliennes ont tué au moins 12 000 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants.
"L'ensemble du monde occidental est uni sous la structure de l'impérialisme des croisés. Je l'ai malheureusement constaté lors de ma visite en Allemagne. Le président allemand reflète le même état d'esprit"
, a-t-il dit.
Le gouvernement allemand a, à plusieurs reprises, soutenu qu'Israël est en droit de se défendre contre le Hamas et s'est opposé aux appels en faveur d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, arguant qu'il donnerait un répit au groupe palestinien.
"Israël a près de 10 000 otages. L'Allemagne doit faire un pas pour faciliter leur libération. Et nous nous efforcerons de faire libérer ceux retenus par le Hamas"
, a ajouté Erdogan.
Le président turc a indiqué avoir fait part au Chancelier allemand Olaf Scholz de la tristesse d'Ankara de voir l'Allemagne figurer parmi les pays qui se sont abstenus de voter une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies appelant à une trêve humanitaire dans la bande de Gaza.
La meilleure chose à faire pour Gaza, a-t-il fait savoir,
"est de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et d'établir une paix durable".
Le 27 octobre, les 193 membres des Nations unies ont adopté la résolution non contraignante par 120 voix contre 14 et 45 abstentions. La France a voté en faveur de la mesure, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus, tandis que l'Autriche et les États-Unis ont voté contre.
"Si chaque organisation terroriste, ayant le soutien américain et européen, peut massacrer des gens à sa guise, alors l'ordre mondial s'est complètement effondré"
, a poursuivi le président turc.
Selon Erdogan, les preuves sont nombreuses pour que l'administration israélienne soit jugée par la Cour pénale internationale.
Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces crimes soient punis de manière impartiale.
Il a rappelé le soutien de la Türkiye aux opprimés de Gaza et sa volonté de poursuivre dans cette voie.
"Israël tente d'entraver l'aide et de priver Gaza de nourriture et d'eau. Mais nous n'abandonnons pas"
, a-t-il déclaré.
Erdogan a indiqué qu'il ne
"peut et ne doit pas avoir sous le toit du Parlement turc des personnes qui parlent comme Netanyahu".
"Quiconque ne veut toujours pas accepter que la Türkiye ne se limite pas à ses frontières est soit un ignorant, soit un traître dont l’esprit et le cœur sont vendus. Quiconque dit qu’il n’a rien à faire de la Syrie, de l'Irak, du Karabakh, de la Libye, de la Bosnie et de Jérusalem, obstrue la marche vers une grande Türkiye"
, a-t-il souligné.
Et de conclure:
"A mesure que la Türkiye s’affirme et se renforce dans tous les domaines, l'ampleur des adversités qu'elle s'attire augmente".
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