Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au siège des Nations Unies le 20 février 2023, à New York.
Le groupe des pays arabes à l'ONU convoque une réunion du Conseil de sécurité sur le risque de déportation qu'encourt la population de Gaza. L'information annoncée par la chaîne Qatari Al-Jazeera dans la journée, a été confirmée par une source diplomatique algérienne qui a requis l'anonymat.
Dans une déclaration à deux journaux algériens, en l'occurrence El Khabar (arabophone) et Tout sur l'Algérie (journal en ligne francophone), cette source
"a affirmé que l'Algérie qui a été aussi sollicité par le délégué palestinien à l'ONU, a porté ce projet et a obtenu la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité vendredi 12 janvier".
Pour rappel, l'Algérie a été élue le 6 juin 2023 pour un mandat de deux ans (2024-2025) comme membre non-permanent du Conseil de sécurité par 184 voix des pays membres de l'ONU.
Elle a entamé son mandat mardi 2 janvier.
La réaction du groupe arabe est intervenue après plusieurs déclarations de responsables israéliens qui veulent déplacer la population de Gaza. Ayant voulu pousser les palestiniens de la bande vers le Sinaï (Egypte), le gouvernement de Benyamin Netanyahou a avancé d'autres options.
Des médias israéliens, dont "The Times of Israël", ont fait état, la semaine dernière, de
"discussions entre les autorités israéliennes et trois pays africains, dont le Congo, pour concrétiser le projet".
Lundi 1er janvier, Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, avait appelé à
"encourager"
la population de Gaza à
"émigrer"
. Avant lui, son collègue des Finances Bezalel Smotrich avait fait une déclaration similaire.
"
Le monde doit soutenir la migration humaine, (de la population de Gaza, ndlr), car c'est la seule solution que je connaisse",
avait déclaré, de son côté, la ministre du Renseignement, Gila Gamliel, le 2 janvier dernier. Cette dernière a affirmé que
"60 % des terres agricoles de Gaza deviendront des zones tampons de sécurité après la guerre".
Ce projet a été dénoncé d'abord par le porte-parole du département américain, Matthew Miller qui a parlé
"de déclarations incendiaires et irresponsables".
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