Le ministre béninois des Mines s'est rendu à Niamey pour une visite de travail de deux jours afin de trouver une porte de sortie sur l'exportation du pétrole nigérien via le littoral béninois, compromise par la brouille diplomatique entre les deux États.
À Niamey, lundi et mardi, le ministre béninois des Mines, Samou Seïdou Adambi, était également porteur d'un message du président Patrice Talon au général Abdourahamane Tiani, à la tête du Niger depuis son coup d'État en juillet dernier. Ce dernier n'a pas voulu le recevoir, a déclaré le ministre mercredi soir lors d'un point presse à Cotonou.
Cependant, le premier chargement de pétrole nigérien au port de Sèmè Kpodji n'a eu lieu que le 19 mai.
Le refus du Niger de rouvrir sa frontière avec le Bénin, malgré l'annonce de la fin des sanctions en février, a ensuite empêché que le pétrole ne transite par le Bénin. Il a fallu la médiation de la société chinoise Wapco, partenaire du Bénin et du Niger pour la gestion de l'oléoduc, pour convaincre les deux parties de lancer le premier chargement.
La rencontre du ministre des Mines du Bénin avec son homologue nigérien s'est faite encore une fois à la demande du partenaire Wapco, que le ministre a jugé déboussolé et découragé à la fin de la réunion car ne sachant pas quelle est la porte de sortie.
Au sujet de l'ouverture côté nigérien de la frontière terrestre, il a été dit à la partie nigérienne de soumettre le problème au plus haut niveau avec une solution à trouver dans les meilleurs délais possibles, a expliqué le ministre béninois.