Mohammed Shahabuddin, ancien juge et figure du parti au pouvoir au Bangladesh, a été investi lundi président du pays, à quelques mois des élections générales prévues début 2024.
M. Shahabuddin, 73 ans, a lutté contre la corruption et a combattu lors de la guerre d'indépendance en 1971 contre le Pakistan, a indiqué le palais présidentiel.
M. Shahabuddin, a été élu en février par les députés à ce poste principalement protocolaire après que la Ligue Awami, le parti au pouvoir, l'eut désigné comme candidat à la place du président du parlement, qui était considéré comme le favori du scrutin.
Il succède à la présidence du pays à Abdul Hamid, ancien président du parlement et pilier de la Ligue Awami, dont le deuxième mandat a expiré lundi.
L'opposition, dominée par le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) a organisé au cours des derniers mois une série de manifestations massives ayant rassemblé de dizaines de milliers de personnes pour exiger la destitution de Sheikh Hasina et la mise en place d'un gouvernement par intérim pour organiser des élections libres et équitables.
Si Mme Hasina était contrainte à démissionner ou si les manifestations dégénéraient en chaos, le président pourrait acquérir un rôle plus important. Bien que n'ayant qu'un pouvoir limité, le président supervise l'armée.
Le président chinois Xi Jinping a adressé lundi un message de félicitations à M. Shahabuddin, a annoncé l'agence officielle chinoise Xinhua.
La Chine et les pays occidentaux sont en concurrence dans ce pays de 170 millions d'habitants, Pékin y investissant des milliards de dollars dans des projets d'infrastructures dans le cadre de sa stratégie de "Nouvelle route de la soie".
La Russie de son côté construit une centrale nucléraire de 12,65 milliards de dollars dans la région de Dacca.