La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Crédit photo: ANGELA WEISS / AFP
Bakou a qualifié de "hautement irresponsables" les propos de Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, qui visent à "déformer les faits sur le terrain" au Karabagh et a rappelé l’ignorance de la réalité sur le terrain de la France qui a demandé une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations unies.
Dans un communiqué partagé jeudi, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a vivement rejeté la réaction de la France contre l’opération antiterroriste menée par les forces azerbaïdjanaises dans le Karabagh.
"Les mesures antiterroristes locales prises par les forces armées azerbaïdjanaises pour empêcher de nouvelles provocations militaires et actes terroristes des forces armées arméniennes illégales sur son territoire souverain étaient pleinement conformes au droit international, y compris au droit international humanitaire"
, a souligné Bakou en réponse aux propos de Catherine Colonna qui avait dénoncé une opération
"illégale, injustifiable et inacceptable".
L’Azerbaïdjan a assuré que le comportement de la France ne fait que renforcer les velléités séparatistes.
"Malgré son échec à mettre l'Azerbaïdjan à l'écart lors des réunions précédentes du Conseil de sécurité, la nouvelle tentative de la France d'instrumentaliser le Conseil de sécurité en raison de sa politique à courte vue dans la région et de son ignorance des réalités actuelles est définitivement préjudiciable et ne donnera aucun résultat en faveur de la paix et de la sécurité dans la région"
, a précisé le document.
Les autorités azerbaïdjanaises ont notamment insisté sur le fait que ses forces n’ont pas visé les civils au Karabagh et que tout sera fait pour faciliter l’intégration des populations d’origine arménienne de cette région.
Ces derniers ont également rejeté les allégations de la France concernant un
"exode inexistant de la population arménienne".
"À l'heure où la mise en œuvre concrète du désarmement et de la démilitarisation sur le terrain commence, accompagnée d'un dialogue direct entre les résidents arméniens et les responsables centraux azerbaïdjanais, l'examen de la situation par la communauté internationale, notamment par la France, doit être conforme au droit international fondé sur le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des pays"
, a conclu le communiqué.
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