Dans un communiqué partagé mardi dans la nuit, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a fermement rejeté les critiques formulées par Paris.
La déclaration a rappelé que la France, qui était co-présidente du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pendant la période où les territoires azerbaïdjanais étaient sous occupation arménienne, a davantage contribué à la poursuite de l'occupation qu'à une solution juste du problème.
Le document souligne que la France s’est tenue en dehors des efforts de paix dans la région et qu’elle n’a pas hésité à afficher une attitude favorable au séparatisme.
Sur ce sujet, la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le bureau de Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité:
Nous appelons à une cessation immédiate des hostilités et à la fin des activités militaires actuelles de l'Azerbaïdjan et invitons les parties à reprendre le dialogue.
Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, le président du Conseil de l'UE, Charles Michel, a demandé l’arrêt immédiat des opérations militaires de l'Azerbaïdjan pour qu'un véritable dialogue puisse avoir lieu.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a pour sa part, rappelé les négociations menées par l'UE entre les parties et appelé Bakou à revenir à la table des négociations.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a également exprimé son inquiétude quant à l'impact de l'évolution de la situation au Karabagh sur les civils. Appelant les parties à reprendre le processus de paix, Türk a souligné la nécessité d'assurer l'accès à l'aide humanitaire pour les personnes touchées par le conflit.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kenani, a fait une déclaration écrite concernant l'opération antiterroriste de l'Azerbaïdjan au Karabakh.
Soulignant que les pays de la région ont un rôle important à jouer dans la résolution des problèmes, Kenani a réitéré que l'Iran est prêt à participer aux pourparlers dans le format 3+3.