Cours du pétrole, vers des gains limités en clôture de semaine sur fond de contraintes d'approvisionnement

17:184/08/2023, Cuma
MAJ: 4/08/2023, Cuma
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Crédit photo: STEPHANE DE SAKUTIN / AFP / ARCHIVE
Crédit photo: STEPHANE DE SAKUTIN / AFP / ARCHIVE

Les cours du pétrole devraient clôturer la semaine du 4 août en réalisant des gains limités, et ce, malgré le fait que les plus grands producteurs de pétrole de l'OPEP+, à savoir l'Arabie saoudite et la Russie, avaient reconduit leurs décisions de réduire les approvisionnements pour un mois supplémentaire, alors que les prévisions floues de l’état de la demande en Chine et aux États-Unis continuent toujours de plomber les gains des cours du brut.

Le baril de Brent de référence internationale s'est échangé à 85,58 dollars le baril à 13h40 (10h40 GMT) ce vendredi, augmentant d'environ 1,38 % par rapport au cours de clôture du vendredi dernier qui avait fixé le cours à 84,41 dollars.


Dans une même tendance, le baril de référence américaine West Texas Intermediate (WTI) a réalisé des gains avec un cours de 81,97 dollars le baril, affichant une hausse de 1,72 % par rapport au cours de clôture du vendredi dernier qui avait établi les prix du baril à 80,58 dollars.

Les deux indices de référence avaient entamé la semaine en atteignant leurs seuils les plus élevés depuis plusieurs mois, prolongeant ainsi les gains de la semaine précédente, à un moment où les investisseurs avaient digéré la dernière décision de la Réserve fédérale américaine d'augmenter les taux d'intérêt de 25 points de base.


Néanmoins, la hausse des cours a été limitée suite à la décision de l'agence de notation Fitch d’abaisser la note de crédit des États-Unis, invoquant une détérioration budgétaire, mais une forte chute des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis a atténué les inquiétudes concernant la demande, car la forte augmentation des stocks dénote d’une demande de pétrole solide dans la première économie consommatrice de pétrole au monde.


Cependant, le taux de croissance économique décevant de la Chine, le plus grand importateur de pétrole et le deuxième consommateur d’énergie au niveau mondial, a contré de futures hausses des cours du baril.

À la lumière des récentes indications accommodantes des décideurs politiques pour stimuler le PIB, la banque d'investissement Morgan Stanley a abaissé sa note sur les actions chinoises, avertissant que le soutien du gouvernement chinois à la relance économique pourrait être inférieur aux prévisions.


Les inquiétudes en matière d'approvisionnement se sont intensifiées en faveur d’une hausse des prix, après la décision de l'Arabie saoudite et la Russie de prolonger les restrictions d'approvisionnement existantes, atténuant les pertes ainsi commerciales du milieu de semaine.


La réduction de la production pétrolière décidée par l’Arabie est une extension de la politique de réduction actuelle de 1 million de barils par jour (bpj) qui "pourrait être prolongée et approfondie", selon les déclarations d’une source au sein du ministère saoudien de l'Énergie, dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.


Avec la dernière réduction de production, la production totale de l'un des plus grands exportateurs de pétrole brut au monde sera d'environ 9 millions de bpj en septembre.

La décision avait été prise quelques minutes avant l'annonce faite par la Russie de réduire les exportations de pétrole de 300 000 bpj en septembre prochain, ce qui, selon le vice-Premier ministre Alexander Novak, faisait
"partie des efforts visant à assurer la stabilité du marché".

Les nouvelles réductions viennent s’ajouter au plafond de production déjà mis en place par l’Alliance OPEP + d'environ 2 millions de bpj annoncé en octobre 2022 et de 1,6 million de bpj annoncé en mai.


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