L'Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté lundi, le projet de loi portant amnistie et conditions d'octroi de la grâce amnistiante aux auteurs – essentiellement des militaires - du coup d'Etat de septembre 2015.
Réunis en séance plénière, sur les 71 votants, 67 députés ont voté "pour" et les autres se sont abstenus.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux, Rodrigue Edasso Bayala, assuré que le projet de loi ne porte pas atteinte aux intérêts des parties civiles et que l'État burkinabè s'engage à faire en sorte que les parties civiles entrent en possession de leurs droits, qui s'élèvent à 947 millions de FCFA (1,5 million de dollars).
Une quinzaine de morts et plus de 250 blessés ont été enregistrés lors de ces évènements. Plus de 80 personnes, majoritairement des militaires et des hommes politiques, ont été poursuivies et condamnées en 2019 par le Tribunal militaire pour des faits relatifs à l'atteinte à la sûreté de l'Etat et autres infractions connexes.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux, Rodrigue Edasso Bayala a déclaré au Parlement que plus d'une trentaine de personne ont déjà fini de purger leurs peines et ont rejoint leurs unités ou services d'origine où ils contribuent efficacement aux opérations de reconquête du territoire.