Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a de nouveau ignoré, dimanche, les convocations des enquêteurs gouvernementaux chargés de faire la lumière sur les événements ayant conduit à l'éphémère loi martiale du 3 décembre, ont rapporté des médias locaux.
Selon KBS World, le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a révélé que Yoon Suk Yeol ne s'est pas présenté à son bureau de Gwacheon, au sud de la capitale Séoul, pour y être interrogé.
C'est la quatrième fois que Yoon Suk Yeol, âgé de 63 ans, refuse de se présenter aux interrogatoires des enquêteurs.
Il avait auparavant refusé de se rendre, suite à des convocations du CIO les 18 et 25 décembre, ainsi qu'à une autre convocation des procureurs.
Accusé d'insurrection et de trahison, il est toujours suspendu de ses fonctions après avoir été destitué par le Parlement le 14 décembre.
En l'absence de Yoon Suk Yeol, la gestion des affaires courantes de l'État est assurée par le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Choi Sang-mok, qui exerce les fonctions de président par intérim, suite à la récente destitution par le Parlement du Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo.
La motion de destitution reproche également à Han Duck-soo d'être impliqué dans la tentative avortée de déclaration de la loi martiale au début du mois, ainsi que dans le refus de nommer des conseillers spéciaux pour enquêter sur Yoon Suk Yeol et son épouse, Kim Keon-hee.