Crédit Vidéo : Guillaume Kere / Nouvelle Aube
Les produits laitiers de la ferme "Sambo de Dayoubsi" gagnent en popularité à Ouagadougou grâce à une race hybride de vache, visant à réduire les importations laitières au Burkina Faso
Depuis quelques années, les produits issus de la ferme laitière ‘’Sambo de Dayoubsi’’, s’imposent sur les marchés de Ouagadougou. Montée par un grand acteur de l’agroalimentaire au Burkina Faso, la ferme a mis au point une race hybride de vache pour optimiser la production de lait. Nous découvrons un pan de l’activité de cette exploitation qui compte contribuer dans les prochaines années à réduire considérablement les importations de produits laitiers au Burkina.
Au Burkina Faso, la ferme "Sambo de Dayoubsi" est une exploitation intégrée. Elle fait de l’élevage de volailles et de petits ruminants. Elle fait également de la pisciculture et exploite aussi des vergers.
Ces dernières années elle a lancé un grand projet de production de lait en mettant au point une race de vaches à grand rendement.
Comme l’explique Paul Sambo Nikiéma, le promoteur, au début de l’aventure, il voulait des bovins exotiques grands producteurs de lait mais le projet était trop cher.
"J’ai un ami qui m’a dit de prendre la race locale et on va inséminer avec des semences venant de l’Europe et on aura des métisses. Et progressivement, c’est vrai que ça sera lent mais vous aurez du lait",
raconte M. Nikiéma. Il poursuit en soulignant que l’expérience a permis d’avoir dans un premier temps, des vaches qui donnaient entre 7 à 10 litres de lait par jour. Il ajoute que les recherches se sont poursuivies jusqu’à ce qu’ils arrivent à mettre au point des bêtes qui s’adaptent très bien au milieu et qui sont capables de produire jusqu’à 15 litres de lait quotidiennement.
Passée cette étape, il fallait aussi travailler à offrir aux animaux, une alimentation pour leur permettre d'atteindre leur plein potentiel. Pour cela, la ferme cultive elle-même un fourrage qu’il n’est pas facile d’avoir au Burkina quelle que soit la saison.
"Ici nous avons, un champ de sorgho dont la superficie est de deux hectares. La particularité c’est qu’on le fauche au stade des grains. C’est un stade où la tige a beaucoup de nutriments. C’est un stade où la tige puise les nutriments pour constituer ses graines. Et même si les graines sont constituées, c’est en cours de formation, donc tout au long de la tige, il y a des nutriments"
, indique Raoul Nikiéma, le gérant de la ferme "Sambo de Dayoubsi".
Par ailleurs, pour maintenir la productivité durant la saison sèche, la ferme a investi dans des machines à broyer et des techniques de conservation. Ces innovations permettent de stocker le fourrage sur une longue durée.
Paul Nikiéma, le promoteur de la ferme, signale avoir fait des investissements conséquents pour acheter des machines et pouvoir faire de l’ensilage.
"Vous avez durant toute la saison sèche du fourrage frais pour les animaux, ce qui constitue un apport non négligeable"
, détaille-t-il.
Au-delà de ces activités de production et de commercialisation de produits laitiers, "Sambo de Dayoubsi" est une ferme-école qui forme également des jeunes aux métiers de l’élevage. Elle a également créé plusieurs emplois occupés par des jeunes.
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