Orban annonce inviter Netanyahu en Hongrie "en défi" au mandat d'arrêt de la CPI 

13:4322/11/2024, Friday
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Le Premier ministre de Hongrie, Viktor Orban.
Crédit Photo : ALEX HALADA / AFP
Le Premier ministre de Hongrie, Viktor Orban.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européen, a annoncé vendredi inviter son homologue israélien Benjamin Netanyahu pour protester contre le mandat d'arrêt de la Cour pénale international (CPI).

"Nous n'avons pas d'autre choix que de défier cette décision. Plus tard dans la journée, je vais convier"
M. Netanyahu
"à venir en Hongrie, où je peux lui garantir que le jugement de la CPI n'aura pas d'effet"
, a-t-il déclaré dans une interview sur la radio d'Etat.

Selon le dirigeant nationaliste, inconditionnel soutien du dirigeant israélien, il s'agit d'une
"décision éhontée, déguisée à des fins juridiques"
conduisant à
"un discrédit du droit international".

Après plus d'un an de guerre génocidaire menée à Gaza, la Cour a délivré jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.


Qualifiée de
"scandaleuse"
par Joe Biden, cette décision limite les déplacements des deux responsables israéliens puisqu'en principe, n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait théoriquement obligé de les arrêter s'ils entraient sur leur territoire.

La Hongrie a bien signé le Statut de Rome, un traité international ayant créé la CPI en 1999, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n'a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la juridiction basée à La Haye.

En mars 2023, le pays d'Europe centrale avait également dit qu'il ne livrerait pas le président russe Vladimir Poutine à la CPI s'il se rendait en Hongrie.


Depuis qu'il a pris la présidence semestrielle du Conseil de l'UE en juillet, M. Orban, resté proche du Kremlin, a multiplié les
"provocations"
selon ses pairs européens, notamment avec sa visite début juillet à Moscou décidée sans concertation.

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