Au Cameroun, l’exercice de la liberté d’expression se paierait-il cher ? Les arrestations de Junior Ngombe et Ramon Cotta sembleraient en être la triste illustration. Ces deux jeunes activistes, connus pour leurs critiques virulentes à l’égard du régime en place, ont été arbitrairement arrêtés et détenus dans des conditions troubles, suscitant une vive inquiétude au sein de la société civile et de la communauté internationale.
L’arrestation de Junior Ngombe
Junior Ngombe, un coiffeur de 22 ans et tiktokeur, a été arrêté à Douala le 24 juillet par des hommes se présentant comme des agents des services de renseignement. Il a été transféré à Yaoundé, où il est détenu au secrétariat d’État à la Défense (SED).
Le 29 août, sa première audition a eu lieu en présence de ses avocats, dont l’ancien bâtonnier Akere Muna. Cette arrestation a fait la une des journaux camerounais, avec des titres tels que "La nouvelle saison des arrestations" et "Free Junior Ngombe", reflétant l’inquiétude croissante face à la répression des voix dissidentes.
Ramon Cotta: Une extradition controversée
Contrairement à Junior Ngombe, Ramon Cotta de son vrai nom Steve Akam, est toujours détenu dans un lieu inconnu. Les autorités camerounaises refusent de communiquer sur son sort, alimentant les craintes d’une disparition forcée. Un collectif d’avocats a saisi les autorités pour exiger que le lieu de détention de leur client leur soit communiqué.
Mobilisation pour leur libération
La libération provisoire de Junior Ngombe
L’incertitude autour de Ramon Cotta
Concernant Ramon Cotta, son avocat a saisi les autorités camerounaises pour obtenir des informations sur son lieu de détention. Les préoccupations sont grandes quant à son statut juridique et son état de santé. Les autorités doivent clarifier les accusations portées contre lui et lui garantir un accès à une défense équitable.