Ils auraient déjà dû rentrer sur Terre il y a plusieurs semaines, mais sont encore dans l'espace: les deux astronautes du premier vol avec équipage du vaisseau Starliner, développé par Boeing, ont affiché mercredi leur confiance dans leur véhicule, malgré les problèmes rencontrés.
En cause: des problèmes sur le système de propulsion de la capsule alors qu'elle approchait de la Station spatiale internationale (ISS), qui ont conduit la Nasa à repousser leur départ, le temps de conduire des tests.
Juste avant l'amarrage du vaisseau avec la station, cinq petits propulseurs sur 28 avaient à un moment fait défaut, même si tous sauf un avaient finalement pu être redémarrés.
La Nasa a depuis commencé des tests au sol sur un propulseur similaire, en le soumettant à des conditions semblables à celles subies en vol.
Le système de propulsion est crucial pour le retour sur Terre. De gros propulseurs assurent la poussée principale, tandis que les plus petits — ceux sur lesquels se penchent la Nasa et Boeing — assurent la bonne orientation du vaisseau.
Mais même si plusieurs de ces petits propulseurs ne fonctionnaient pas au moment de la descente, d'autres pourraient prendre le relais puisque le vaisseau en a davantage que le nombre nécessaire pour cette manœuvre, a expliqué Steve Stich.
Les équipes de Boeing travaillent également à mieux comprendre une autre anomalie: des fuites d'hélium détectées sur le vaisseau. L'hélium, dont il devrait rester des réserves suffisantes malgré les fuites, est un gaz non inflammable mais utilisé dans le système de propulsion.
À l'heure actuelle, la date la plus optimiste pour le retour des deux astronautes est "fin juillet", a indiqué Steve Stich.
Cette mission, menée avec des années de retard sur le calendrier initial après de nombreuses déconvenues durant le développement de Starliner, doit permettre au vaisseau d'obtenir la certification de la Nasa pour ensuite commencer ses opérations régulières de taxi spatial.
L'agence spatiale américaine souhaite disposer d'un deuxième moyen de transport grâce à Boeing, afin de mieux pouvoir faire face à d'éventuels problèmes sur l'une des capsules ou situations d'urgence.