Crédit Photo : Les Hijabeuses / X
Le collectif "Les Hijabeuses", qui réunit des femmes de confession musulmane à qui la FFF interdit de jouer avec leur hijab.
La Fédération française de football (FFF) refuse toujours les pauses pendant le Ramadan dans les matchs de football en France.
Contrairement à l'immense majorité des pays de football, où des pauses sont autorisées pour permettre aux joueurs musulmans de se désaltérer et de se nourrir, la FFF persiste dans sa position. Cette décision a été confirmée alors que le Ramadan a débuté ce lundi dernier et se poursuivra jusqu'au 9 avril.
Un musulman qui boit de l'eau: une "provocation" ?
Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres (CFA), a choisi de ne pas émettre de nouvelles directives cette année, affirmant vouloir éviter toute
. Ainsi, pour M. Borghini, boire de l'eau serait une forme de provocation. Un point de vue incompréhensible pour le reste de la planète qui comprend totalement qu'une personne qui jeûne doit pouvoir rompre son jeûne.
En France, l'islamophobie dans le football est justifiée par l'article 1.1 des statuts de la FFF qui proscrit toute manifestation religieuse ou politique pendant les compétitions organisées sous son égide. Puisque l'interprétation de cet article est islamophobe, aucune des équipes évoluant dans le championnat français et arborant une croix chrétienne sur leur maillot n'a été inquiétée pour l'instant.
Les seules personnes qui sont ciblées sont les musulmans qui jeûnent.
Cette position a été fortement critiquée par certains, qui y voient une forme d'islamophobie institutionnalisée dans le football français.
L'année dernière, Eric Borghini avait déjà rejeté les critiques, qualifiant la polémique de
Il avait rappelé que les joueurs avaient la possibilité de s'hydrater lors des remplacements ou des soins médicaux. Pour sa défense, il avait souligné que les interruptions pendant les matchs allaient à l'encontre des principes de la FFF.
L'islamophobie dans le sport, une spécialité bien française
La controverse autour de l'interdiction des pauses pendant le Ramadan dans le football français s'inscrit dans un contexte plus large de discrimination à l'égard des musulmans dans le sport. Parmi les exemples les plus frappants, on peut citer l'affaire du collectif "Les Hijabeuzes", qui a dénoncé la stigmatisation des femmes portant le hijab dans le sport.
Ce collectif a fait valoir que l'interdiction de ce vêtement religieux limitait non seulement la liberté des athlètes, mais constituait également une forme de discrimination basée sur la religion.
De même, l'interdiction du hijab pour les athlètes françaises participant aux Jeux Olympiques a suscité des critiques et soulevé des questions sur la compatibilité entre les règlements sportifs et les droits fondamentaux des individus.
En outre, des rapports ont fait état de cas de discriminations à l'encontre d'éducateurs sportifs pratiquant la prière musulmane, mettant en lumière les défis persistants en matière d'inclusion et de respect de la diversité religieuse dans le sport français.
Ces incidents soulignent l'importance de promouvoir une culture sportive véritablement inclusive et respectueuse de toutes les croyances religieuses, afin de garantir l'égalité des chances et le respect des droits de chacun.
Cette obstination de la FFF intervient à l'heure où le ministère de l'Intérieur mobilise ses effectifs afin de faire fermer les associations sportives où les musulmans peuvent faire du sport selon leurs principes. Par peur de représailles administratives, de nombreux musulmans sont contraints de se taire sur les dérives des fédérations sportives.
La chasse à la visibilité des musulmans a de beaux jours devant elle en France, "pays des Droits de l'Homme", sauf de ceux qui jeûnent.
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