Google a continué à fournir des technologies d'intelligence artificielle à l'appareil militaire israélien et ce, malgré ses déclarations publiques visant à se distancier des opérations militaires du pays, révèle le Washington Post mercredi.
Selon l'enquête du journal, Google a soutenu le ministère de la Défense et l'armée israélienne avec des outils d'intelligence artificielle depuis le début de ses attaques contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, alors même que ses employés protestaient contre le contrat Nimbus d'informatique en nuage (cloud computing).
Des communications internes montrent que les employés de Google craignaient de perdre des contrats potentiels au profit de concurrents tels qu'Amazon s'ils ne fournissaient pas rapidement un accès à la technologie d'IA.
D'autres documents datant du printemps et de l'été 2024 font état de la poursuite des efforts visant à fournir à l'armée israélienne un accès élargi à la technologie de l'IA.
Le journal note que si les documents témoignent d'un soutien continu en matière d'IA, ils ne précisent pas exactement comment le ministère israélien de la Défense a prévu d'utiliser les technologies de Google, ni leur impact précis sur les opérations militaires.
Google n'a pas commenté publiquement ces révélations, bien qu'Israël ait déjà collaboré avec de grandes entreprises technologiques pour renforcer la répression à l'encontre des Palestiniens.