L'ex-ministre de la Défense révèle que Yoon a ordonné la mobilisation des troupes

10:1624/01/2025, vendredi
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L'ancien ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun.
Crédit Photo : SAUL LOEB / AFP
L'ancien ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun.

L’ancien ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-Hyun, a révélé jeudi que le président destitué Yoon Suk Yeol avait ordonné la mobilisation de troupes dans le cadre d’une tentative de loi martiale le mois dernier.

Un plan controversé pour imposer la loi martiale


Lors de sa déposition devant la Cour constitutionnelle, Kim a déclaré qu’il avait suggéré de mobiliser jusqu’à 60 000 soldats, mais que Yoon avait décidé d’en déployer seulement un
"petit nombre",
rapporte la presse.

"Ce n’était pas ce que j’avais envisagé, mais étant donné que c’était un ordre du président Yoon, je l’ai respecté et préparé en conséquence"
, a-t-il déclaré devant la cour.

J’avais des doutes sur la faisabilité de la loi martiale, c’est pourquoi j’ai demandé au président: 'Est-ce vraiment de la loi martiale ?'

Kim, actuellement détenu, a été le premier membre du gouvernement de Yoon inculpé pour son rôle présumé dans la déclaration de la loi martiale du 3 décembre.


Yoon face à la justice et au risque de poursuites pénales


De son côté, Yoon Suk Yeol, qui a assisté jeudi à sa deuxième audience devant la Cour constitutionnelle, a été reconduit au centre de détention de Séoul après l’audience.


L'agence anti-corruption sud-coréenne a demandé aux procureurs de l’inculper pour tentative de soulèvement et abus de pouvoir. Le Bureau d'investigation sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a transféré l’affaire au parquet, renforçant ainsi les charges contre l’ancien président.

Yoon est accusé d’avoir plongé la Corée du Sud dans sa plus grave crise politique moderne, avec la déclaration controversée de la loi martiale du 3 décembre.


Vers une élection anticipée ?


La Cour constitutionnelle dispose de 180 jours, à partir du 14 décembre, pour décider si la destitution votée par l’Assemblée nationale sera validée ou annulée.


  • Si la destitution est confirmée, Yoon sera révoqué et une élection anticipée devra être organisée dans les 60 jours.
  • Si la cour annule la décision, il pourra reprendre ses fonctions en tant que président.

L’issue du procès reste incertaine, mais cette affaire marque déjà un tournant historique en Corée du Sud.


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