CO2: La France opposée aux sanctions dans l'automobile

17:5915/10/2024, mardi
AFP
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Antoine Armand, à l'Élysée, à Paris, le 15 octobre 2024.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Antoine Armand, à l'Élysée, à Paris, le 15 octobre 2024.

Le ministre de l'Économie Antoine Armand s'oppose aux sanctions contre les constructeurs automobiles européens qui peinent à respecter les normes de CO2 renforcées en 2025.

Le gouvernement français
"n'envisage pas"
que des constructeurs automobiles soient sanctionnés au niveau européen s'ils ne respectent pas les normes d'émissions de CO2 qui seront renforcées en 2025, a déclaré mardi le ministre français de l'Économie, Antoine Armand.

"Je n'envisage pas que des sanctions soient prononcées alors que des efforts immenses ont été effectués"
par l'industrie automobile pour s'électrifier, a souligné le ministre devant les professionnels réunis au Sommet de l'automobile, en marge du Mondial de Paris qui s'est ouvert lundi.

La plupart des constructeurs automobiles européens ont demandé à Bruxelles des mesures d'aide urgentes pour affronter le durcissement des normes d'émissions de CO2 en 2025, qu'ils estiment incapables de respecter, notamment à cause de la baisse des ventes de voitures électriques.

"Nous explorons toutes les flexibilités (...) en coalition avec nos partenaires européens et avec celles et ceux en Europe qui sont le plus engagés sur cette question (...) pour éviter de pénaliser nos constructeurs dans leurs investissements, justement au moment le plus crucial de leur transition industrielle"
, a souligné Antoine Armand.

Selon le ministre,
"les sanctions ne peuvent pas ignorer le contexte économique, l'emploi et le développement de notre industrie en France et en Europe".

"Des amendes de plusieurs milliards d'euros à l'échelle européenne limiteraient non seulement nos objectifs, mais aussi nos capacités d'investissement dans le verdissement de l'automobile. Et ces amendes auraient, je crois, des répercussions sur l'ensemble des fournisseurs, déjà sous forte pression partout en France"
, a poursuivi Antoine Armand.

"Un peu partout en France, un peu partout en Europe, la vie ne peut pas se faire sans voiture. Le reconnaître, ce n'est pas de l'idéologie, c'est du constat et du pragmatisme"
, a ajouté le ministre.
"Nous allons maintenir nos objectifs, continuer à vous soutenir et persister à protéger"
, a-t-il assuré aux industriels.

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