Convaincu par les préoccupations soulevées, un tribunal kényan a suspendu provisoirement, lundi, le projet gouvernemental d'agrandissement et de modernisation de l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi.
L'accord, estimé à 1,85 milliard de dollars, aurait confié au groupe indien Adani l'exploitation de l'aéroport pendant 30 ans. Cependant, ce projet est vivement critiqué, notamment par le personnel de l'aéroport et des ONG, qui craignent pour leurs emplois et dénoncent un manque de bénéfices pour les contribuables.
Conformément à la requête déposée par la Société du Droit du Kenya (LSK) et la Commission kényane des droits de l'homme (KHRC), l'accord est jugé non viable et contraire aux principes de bonne gouvernance.
Confronté à une dette publique importante, le gouvernement kényan défend le projet qui comprend la construction d'une deuxième piste et la modernisation du terminal passagers, dans l'espoir de renforcer l'efficacité du hub aéroportuaire.