Maître Kada Sadouni, l'avocat victime de discrimination raciale.
Nice, 21 décembre 2024 – Maître Kada Sadouni, avocat de renom d'origine maghrébine, a déposé une plainte officielle contre des gendarmes pour "injures racistes" et "discrimination raciale". Cet incident, qui met en lumière des problématiques persistantes liées aux discriminations dans l'exercice des professions judiciaires, suscite une vague d’indignation parmi les défenseurs des droits humains et de la profession d'avocat.
L'incident s'est déroulé alors que Maître Sadouni se rendait à une gendarmerie dans le cadre de sa mission de défense, une tâche cruciale pour l'État de droit. Selon ses déclarations, il aurait été confondu avec une personne gardée à vue, entraînant des propos qu'il qualifie de racistes, notamment la remarque :
On est en France, t'es pas chez toi.
Dans un communiqué de presse publié le même jour, Maître Sadouni exprime sa profonde inquiétude quant au recul du respect des droits de la défense et du rôle des avocats dans la protection de ces droits.
Il y décrit les nombreuses épreuves auxquelles lui et ses confrères sont confrontés et appelle à une mobilisation collective pour défendre les valeurs fondamentales de justice et d’égalité.
Un soutien fort de la profession
Un soutien fort de la profession
Malgré la gravité de la situation, Maître Sadouni a tenu à souligner le soutien indéfectible de ses collègues, mentionnant en particulier Me Paul Sollacaro, son conseil habituel, qu’il décrit comme un "
homme de principe et redoutable défenseur".
L’avocat insiste sur le caractère sacré de sa mission :
"Défendre, c’est vivre, défendre, c’est aimer."
Il rappelle que, quelle que soit l’adversité, il demeure engagé dans son rôle, ayant sacrifié sa jeunesse et consacré sa vie à ce combat pour la justice.
Une plainte qui relance le débat
Une plainte qui relance le débat
Cette affaire relance le débat sur les discriminations auxquelles sont confrontés certains professionnels, y compris dans des institutions censées garantir l'impartialité et le respect des droits fondamentaux.
L’enquête en cours déterminera les circonstances exactes de cet événement, mais déjà, la profession et de nombreuses associations appellent à une vigilance accrue contre les comportements discriminatoires.
La citation finale du communiqué de Maître Sadouni, empruntée à P. Dumas, résonne avec force :
"Ce qu’il y a de meilleur dans l’avocat, c’est qu’il soit là quand il n’y a plus personne."
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