ÉDITION:

Kenya: tests ADN et deuil national pour les 21 garçons morts dans l'incendie dans leur dortoir

13:399/09/2024, Pazartesi
AFP
Julius Migos Ogamba (C), secrétaire du cabinet chargé de l'éducation au Kenya, informe les médias sur l'incendie de l'école Hillside Endarasha Academy, à Endarasha, dans le comté de Nyeri, le 7 septembre 2024.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Julius Migos Ogamba (C), secrétaire du cabinet chargé de l'éducation au Kenya, informe les médias sur l'incendie de l'école Hillside Endarasha Academy, à Endarasha, dans le comté de Nyeri, le 7 septembre 2024.

Les tests ADN destinés à identifier les victimes de l'incendie survenu jeudi soir dans le dortoir d'une école au centre du Kenya, où 21 garçons ont péri, débuteront lundi, en même temps qu'un deuil national de trois jours.

Le drame, qui a également laissé 17 disparus, a soulevé des doutes au sein de la société civile sur l'efficacité des normes de sécurité dans les écoles kényanes.


L'incendie à l'Académie Hillside à Endarasha, dans le comté de Nyeri, s'est déclaré jeudi vers minuit dans un dortoir où plus de 150 garçons dormaient. L'école, qui accueille environ 800 élèves âgés de 9 à 13 ans, se situe à environ 170 km au nord de la capitale, Nairobi.


Dix-neuf corps ont été retrouvés dans les ruines du bâtiment calciné, et deux autres garçons sont morts à l'hôpital. Cependant, 17 autres garçons restent portés disparus, a assuré samedi le porte-parole du gouvernement, Isaac Mwaura.

Selon la police, les corps retrouvés étaient méconnaissables, et les familles attendent avec angoisse de connaître le sort de leurs enfants.


"Les opérations médico-légales pour identifier les corps commenceront lundi, car c'est la seule manière de les identifier",
a déclaré dimanche à l'AFP Pius Murigu, un responsable du comté de Nyeri.

"Nous demandons aux familles concernées de se rendre à l'hôpital de Naromoru demain pour participer au processus d'identification médico-légal",
a-t-il ajouté, évoquant un site hospitalier à une heure de route de l'école.

Le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor, a précisé que les autopsies débuteront mardi.


Drapeaux en berne


Le président kényan, William Ruto, a décrété trois jours de deuil national à partir de lundi, évoquant une
"tragédie inimaginable".

Les drapeaux nationaux seront mis en berne sur tous les bâtiments publics, les bases militaires et les ambassades, de l'aube lundi jusqu'au coucher du soleil mercredi.

Vendredi, le président Ruto avait réclamé
"une enquête approfondie sur cet horrible incident"
et promis que les responsables seraient
"amenés à rendre des comptes".

La Croix-Rouge kényane a mis en place des séances de soutien psychologique pour les enfants traumatisés et les familles, dans des tentes blanches près de l'école d'Endarasha.


De nombreux incendies ont touché les écoles du Kenya ces dernières années.

Samedi, deux jours après le drame, un autre incendie a éclaté dans une école de filles du comté d'Isiolo, également dans le centre du pays.


Le directeur de la communication du comté d'Isiolo, Hussein Salesa, a rapporté samedi que plusieurs personnes avaient été blessées, mais la police a démenti ces informations.


Dimanche, un troisième incendie a détruit le dortoir de la Njia Boys High School, dans le comté de Meru, toujours au centre du pays, alors que les élèves prenaient leur dîner. Le bâtiment héberge environ 150 écoliers, mais aucun n'a été blessé.

De son côté, le procureur général du Kenya, Renson Ingonga, a demandé samedi à la police de déterminer si l'incendie d'Endarasha était dû à une négligence ou à une imprudence, ajoutant que ce drame
"rappelle de mauvais souvenirs d'autres incendies similaires dans d'autres écoles".

Selon la Commission kényane sur le genre et l'égalité, qui demande également une enquête approfondie sur la tragédie, de premières informations suggèrent que le dortoir était
"surpeuplé, en violation des règles de sécurité".

"Cet incident soulève de graves inquiétudes quant au droit des enfants à la sécurité dans les établissements scolaires",
a estimé l'ONG Vocal Africa dans un communiqué sur X.

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