Le suspect du meurtre de Rebecca Cheptegei, brûlé lors de l'attaque, est décédé à l'hôpital. La tragédie souligne la persistance des violences faites aux femmes.
L'agresseur de Rebecca Cheptegei a succombé aux brûlures subies lorsqu'il a mis le feu à la marathonienne ougandaise, décédée jeudi. L'hôpital de l'ouest du Kenya où il était soigné a annoncé la nouvelle mardi.
Brûlée à plus de 80 %, l'athlète de 33 ans est décédée jeudi. Elle sera enterrée samedi dans le village de sa famille dans l'est de l'Ouganda.
Ce meurtre, survenu quelques semaines après sa participation au marathon des Jeux olympiques de Paris (44e), a suscité une émotion et une indignation mondiales.
Sa mort vient s'ajouter à celles de nombreuses victimes de violences sexistes au Kenya, où l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a recensé 725 femmes tuées dans des meurtres liés au genre en 2022.
Le monde de l'athlétisme a été endeuillé trois fois en trois ans par ce type de meurtres.
En octobre 2021, la prometteuse athlète Agnes Tirop (25 ans), double médaillée de bronze mondiale du 10 000 m (2017, 2019) et 4e des JO de Tokyo sur 5 000 m, avait été retrouvée poignardée à mort à son domicile d'Iten, célèbre lieu d'entraînement pour la course de fond dans la vallée du Rift.
Son mari Emmanuel Ibrahim Rotich est poursuivi pour meurtre. Il nie les accusations. Son procès est en cours.
En avril 2022, une autre athlète bahreïnie d'origine kényane, Damaris Mutua, avait été retrouvée morte à Iten. Son compagnon, en fuite, est soupçonné de l'avoir tuée.