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Des soldats de l'armée soudanaise patrouillent à Gedaref, dans l'est du Soudan, le 18 décembre 2023.
Les belligérants au Soudan doivent impérativement cesser les combats, ont exhorté jeudi les membres d'une mission d'enquête de l'ONU qui vient de débuter ses investigations sur les violations des droits de l'homme dans le pays en guerre depuis neuf mois.
La mission, composée de trois personnes, a appelé les factions rivales, l'armée et les paramilitaires des forces de soutien rapide (FSR), à protéger les populations civiles et à s'assurer que les auteurs de crimes graves soient poursuivis.
Depuis le 15 avril 2023, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide du général Mohammed Hamdane Daglo sont en guerre pour le pouvoir au Soudan.
Ce conflit a fait plus de 13.000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). En outre, plus de sept millions de personnes ont été déplacées, d'après l'ONU.
En octobre, le Conseil des droits de l'homme avait convenu de la création de cette mission d'enquête sur les violations des droits de l'homme au Soudan, qui vient de débuter ses travaux.
"Des organisations de la société civile soudanaise et d'autres interlocuteurs ont commencé à nous faire part d'allégations sur des violations sérieuses (des droits humains) actuellement en cours",
a déclaré le chef de la mission, Mohamed Chande Othman, dans un communiqué.
"Ces accusations soulignent (...) la nécessité de nos investigations et le besoin vital que la violence cesse immédiatement"
.
Les membres de la mission indépendante avaient été nommés le 18 décembre: M. Othman, ancien président de la Cour suprême de Tanzanie, sera épaulé par Joy Ezeilo, juriste et universitaire nigériane, et Mona Rishmawi (Jordanie/Suisse), ancienne experte indépendante de l'ONU pour la Somalie.
"Les parties au conflit ont l'obligation au regard du droit international de protéger les civils des combats, de garantir l'accès humanitaire et de s'abstenir d'avoir recours aux meurtres, déplacements de population, torture, détention arbitraire et disparitions forcées"
, a rappelé Mme Rishmawi.
Mme Ezeilo a souligné que les accusations de viols et de recrutement d'enfants-soldats
"faisaient partie des sujets de préoccupation prioritaires de notre enquête".
La mission devra rendre compte oralement de ses conclusions préliminaires au Conseil des droits de l'homme lors de la session de juin-juillet avant de soumettre un rapport complet en septembre-octobre.
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