Des tensions sporadiques entre groupes de jeunes et forces de l'ordre se poursuivent jeudi dans la capitale comorienne, après l'annonce de la victoire, contestée par l'opposition, du sortant Azali Assoumani à la présidentielle, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans les ruelles du centre de Moroni, des groupes de jeunes hommes, le visage souvent dissimulé, ont jeté des pierres en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène.
Jeudi, les heurts s'étaient multipliés dans la capitale. Plusieurs bâtiments ont été vandalisés et incendiés. Des barrages de fortune faits d'amas de pierres et de bouts de bois ont été dressés sur les routes.
Plusieurs arrestations ont eu lieu mais aucun détail n'a été rendu public.
Azali Assoumani a été réélu dimanche au premier tour avec 62,97% des voix mais seulement 16,30% de participation au scrutin, selon les chiffres officiels annoncés mardi soir. Cette victoire doit lui permettre de rempiler pour un troisième mandat consécutif et rester au pouvoir jusqu'en 2029.
Arrivé à la tête du pays en 1999 par un coup d'Etat, le colonel Azali avait été élu une première fois en 2002. Après s'être un temps éloigné des affaires, il est revenu au pouvoir en 2016.
Composé des trois îles Grande-Comore, Anjouan et Mohéli, les Comores comptent 870.000 habitants dont 45% vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.