Le président sierra-léonais Julius Maada Bio annonce le rétablissement du calme après une tentative de déstabilisation de l'État, marquée par des affrontements armés à Freetown.
Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a affirmé dimanche soir que le calme avait été rétabli après une journée d'affrontements armés à Freetown qu'il a présentés comme une tentative de déstabilisation de l'État et dont la plupart des responsables ont été arrêtés selon lui.
Les autorités ont décrété un couvre-feu dans tout le pays jusqu'à nouvel ordre.
Le ministre de l'Information Chernor Bah avait déclaré:
La situation sécuritaire à Freetown (était) sous le contrôle ferme du gouvernement.
Un calme précaire revenait en ville, a constaté un correspondant de l'AFP. Cependant, des checkpoints gardés par des forces de sécurité importantes ont été maintenus en place.
Aucun bilan humain officiel des violences n'a été communiqué.
L'aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de reprogrammer leurs vols après la levée du couvre-feu, tout en assurant que l'espace aérien restait ouvert.
Les événements ont réveillé le spectre d'une nouvelle tentative de coup d'État dans une Afrique de l'Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée voisine de la Sierra Leone.
Freetown s'est réveillée avant le lever du jour au son des détonations.
J'étais sous le choc, en panique (...) C'était comme en temps de guerre. Je n'ai pas pu aller à l'église à cause du couvre-feu.
Le gouvernement a indiqué que des individus avaient tenté de prendre d'assaut l'armurerie de la caserne de Wilberforce, une des principales du pays, mais avaient été repoussés.
Un couvre-feu a été instauré dans tout le pays, laissant les rues de Freetown presque désertes, comme le montrent des vidéos aériennes tournées par l'AFP.
"Tolérance zéro"
Les assaillants ont attaqué et forcé les portes de la prison centrale et de différents établissements pénitentiaires, permettant à des groupes d'hommes et de femmes de s'échapper, de maigres effets à la main pour certains.
La télévision d'État a diffusé un message du gouvernement assurant que la situation était sous contrôle, puis l'allocution du président.
Julius Maada, élu une première fois en 2018, a été réélu en juin dès le premier tour, avec 56,17 % des voix selon les résultats publiés par la commission électorale, mais contestés par l'opposition.