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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré, mercredi, que les installations d'Europe du Nord abritant des armes nucléaires américaines seraient considérées comme des cibles militaires légitimes, en cas d'affrontement direct entre la Fédération de Russie et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)
Commentant les propos du président finlandais Alexander Stubb sur l'importance de disposer de forces de dissuasion nucléaire, Zakharova a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue à Sochi, que de tels dispositifs constitueraient une source de menace directe pour la Russie.
"Il n'est pas nécessaire d'être stratège militaire pour comprendre que de tels dispositifs constitueront une source de menace directe et seront inévitablement inclus dans la liste des cibles légitimes définies par les scénarios de confrontation militaire directe entre notre pays et l'OTAN",
a souligné Zakharova.
Contrairement aux attentes de Stubb, le déploiement d'armes nucléaires américaines aggravera la sécurité des pays hôtes, affirme la porte-parole de la diplomatie russe.
Maria Zakharova a également mis en doute le fait que le président finlandais ait demandé l'avis de ses électeurs sur la question, ou qu'il soit lui-même conscient des risques d'une telle décision.
Dans quelle mesure les citoyens finlandais sont-ils conscients des risques auxquels ils devront faire face, demeure la grande question (...)
"Car (une telle décision) changera profondément le contexte de la sécurité de ce pays et d'autres questions importantes pour cet État"
, a-t-elle déclaré.
Après le déclenchement de l
'"opération militaire spéciale"
de la Russie en Ukraine, le 24 février 2022, la Suède et la Finlande ont déposé leur candidature à l'adhésion à l'OTAN, abandonnant ainsi leur traditionnelle politique de neutralité militaire.
La Finlande a officiellement rejoint l'OTAN le 4 avril 2023. Dans le cas de la Suède, la Hongrie et la Türkiye se sont initialement opposées à sa candidature en raison de préoccupations liées à la lutte contre le terrorisme. Toutefois, en juillet 2023, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les deux pays étaient parvenus à un accord et Ankara a levé son objection.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a, de son côté, déclaré que Budapest ne s'opposerait pas non plus à l'entrée de la Suède et soutiendrait son adhésion.
La Suède a achevé les procédures nécessaires le mois dernier et son adhésion officielle à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord est désormais imminente.
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