Ce matin-là, vers 6h30, la gendarmerie, accompagnée de forces spéciales lourdement armées, a forcé la porte du domicile familial de Yannis Arab. Menotté et plaqué au sol sous les yeux de ses parents, il a ensuite été emmené en garde à vue.
Près de 800 procédures similaires ont été engagées depuis un an contre des individus ou organisations dénonçant les violences en Palestine.
Cette situation reflète la volonté affichée du gouvernement de durcir sa position face aux expressions de solidarité avec la Palestine, particulièrement dans les universités. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a notamment pris des mesures pour limiter ces soutiens sur les campus.
Dans un communiqué publié après sa libération, Yannis Arab revient sur la violence de cette intervention, dénonçant l'usage excessif de la force contre sa famille. Il écrit:
Je n'oublierai pas et ne pardonnerai pas cette violence que ma famille a subie en raison de MON combat pour la dignité et les droits d'un peuple.
Il raconte également comment son jeune frère de 16 ans a été plaqué au sol et menotté lors de l'intervention.
Le soutien autour de Yannis Arab semble grandir, comme en témoigne la quarantaine de personnes qui se sont réunies devant son domicile après sa libération. Pour ses proches, cette affaire symbolise la répression croissante visant ceux qui osent dénoncer les violences contre la Palestine, dans un climat où toute opposition à la politique israélienne est de plus en plus criminalisée.