Crédit Photo: Guerchom Ndebo / AFP
Les rebelles du M23 n’ont pas respecté l’échéance du 30 mars fixée pour leur retrait total des positions occupées depuis plusieurs mois dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont dénoncé l'armée congolaise et la société civile.
"Restés dans la posture d'agression, les Forces de défense du Rwanda et leurs supplétifs du M23 n’ont pas abandonné les positions convenues pour le déploiement de la force régionale"
, a déclaré à Anadolu le lieutenant colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée congolaise dans la province du Nord Kivu où les rebelles mènent des offensives dans trois des six territoires.
"Ils ont attaqué, mardi 28 mars 2023, la cité de Mweso en territoire de Masisi, malgré le déploiement de la Force Régionale"
, a ajouté l’officier précisant que les combats ont provoqué des
"dégâts collatéraux et le déplacement des populations"
.
Jeudi, les rebelles poursuivaient la conquête des espaces alors que l’armée congolaise menait également des combats, a regretté un responsable des Nations unies joint. Le mouvement armé tient ses principales positions comme les cités de Kiwanja, Rutshuru et Bunagana.
"Aucun retrait ne semble être envisagé dans ces agglomérations"
, a indiqué Jean-Luc Sabuni, membre de la société civile de la province du Nord -Kivu.
"On ne peut pas nous attribuer la violation du cessez-le-feu alors que c’est l’armée du gouvernement et ses milices qui nous attaquent, brisant ainsi le climat de confiance. A leurs attaques, nous réservons et réserverons toujours une riposte",
a déclaré Willy Ngoma, porte-parole des rebelles.
Le M23 s’était déjà retiré de certaines localités du territoire de Masisi et Nyiragongo où les troupes kényanes et burundaises de la force est-africaine sont déployées. La feuille de route de sortie de crise convenue entre les chefs des armées des pays d’Afrique de l’Est et des présidents des pays de la région prévoit le déploiement, fin mars, des troupes ougandaises dans les cités encore sous contrôle du M23.
Les rebelles réclament un dialogue direct avec Kinshasa qu’ils accusent de ne pas avoir respecté les accords de paix conclus en 2013 après deux années d’insurrection Vaincus par l’armée congolaise et les casques bleus en 2013, les rebelles s’étaient réfugiés au Rwanda et en Ouganda avant de reprendre les armes 8 ans plus tard, fin 2021.
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