Liban: des habitants bravent les tirs israéliens pour revenir dans leurs villages

La rédaction avec
06:5928/01/2025, mardi
AFP
Les habitants du village de Mais Al-Jabal, situé dans le sud du Liban, se rassemblent dans un champ après que des soldats de l'armée libanaise et de la FINUL leur ont interdit de regagner leur localité le 27 janvier 2025.
Crédit Photo : AFP /
Les habitants du village de Mais Al-Jabal, situé dans le sud du Liban, se rassemblent dans un champ après que des soldats de l'armée libanaise et de la FINUL leur ont interdit de regagner leur localité le 27 janvier 2025.

Dans le sud du Liban, des habitants ont commencé à retourner dans certains villages frontaliers lundi, malgré les tirs israéliens ayant causé deux morts et 17 blessés, selon les autorités.

Cette reprise des déplacements intervient après une journée sanglante où 24 personnes ont trouvé la mort sous les balles israéliennes.


Ces tensions, jugées peu susceptibles de relancer une guerre entre Israël et le Hezbollah selon un analyste, surviennent alors que la date limite pour le retrait israélien a été repoussée au 18 février. Ce délai prolonge l'accord de cessez-le-feu initialement prévu pour le 27 novembre.

Naïm Qassem, chef du Hezbollah, a déclaré lundi soir que "la poursuite de l'occupation constitue une violation de la souveraineté libanaise".

Le ministère de la Santé a indiqué qu'au lendemain d'une journée où des centaines d'habitants ont affronté les forces israéliennes pour regagner leurs villages, deux personnes, dont un enfant et un secouriste, ont été tuées lundi dans des circonstances similaires. 17 autres personnes ont été blessées.


La guerre entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 4 000 morts et déplacé environ 900 000 personnes, selon les autorités libanaises.

Dans la ville de Kfar Kila, toujours sous contrôle israélien, des dizaines de familles attendaient derrière des remblais de sable pour regagner leurs foyers.


Une population déterminée malgré les violences


"Ils pensent nous effrayer avec leurs balles, mais nous avons survécu aux bombardements, et nous n'avons pas peur", a déclaré Mona Bazzi, habitante de Bint Jbeil, une ville frontalière lourdement touchée par les destructions.

L'armée libanaise, en coordination avec des secouristes, déploie des efforts pour rouvrir les routes et sécuriser les zones évacuées. À Maiss Al-Jabal, des renforts militaires ont été envoyés pour protéger les civils, tandis qu'à Houla, certains habitants ont pu rentrer après le redéploiement de l'armée.


Cependant, selon des témoins, des drones israéliens continuent d'intimider les populations en larguant des bombes près des villages. Le porte-parole de l'armée israélienne a exhorté les habitants à patienter.

Appels internationaux


Le Hezbollah a réaffirmé son engagement à défendre le sud du Liban face aux retards israéliens. Naïm Qassem a notamment salué l'intervention du Président français Emmanuel Macron, qui a exhorté Israël à respecter ses engagements.


Pour Hilal Khachan, professeur à l'Université américaine de Beyrouth, les tensions actuelles ne devraient pas dégénérer en conflit ouvert.


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