Incendie de l'ambassade de France à Kinshasa: le Quai d'Orsay dénonce "des attaques inadmissibles"

13:2228/01/2025, mardi
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Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Crédit Photo : OMAR HAJ KADOUR / AFP
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dénonce "des attaques inadmissibles" après l'incendie de l'ambassade de France à Kinshasa ce mardi matin.

L'emprise diplomatique a été attaquée "par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé ", a-t-il précisé.

"Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants", a par ailleurs assuré le chef de la diplomatie.

Ces déclarations interviennent alors que plusieurs ambassades ont été ciblées dans la journée dont celles des Etats-Unis, de la Belgique et du Rwanda.

Les manifestants entendent, de cette manière, protester contre les événements en cours dans l'Est de la RDC (République Démocratique du Congo).


Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l'armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s'emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda.


Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d'agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle.

Pour la RDC, le M23 est un groupe "terroriste" et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.


Pour Kigali:


La question du M23 est une menace sécuritaire pour le Rwanda.

"La RDC, à cause de l'assimilation permanente du M23 au Rwanda, a bâti une large coalition militaire avec des soldats burundais, avec des mercenaires européens, des miliciens Wazalendo et des génocidaires FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, NDLR)", avait soutenu le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, dans une interview accordée à Africa 24.

Ces alliances, selon Nduhungirehe, s'inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.


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