"La convocation du corps électoral qui sera faite par décret permettra la tenue effective des élections le 25 février 2025", a déclaré le président de l'Agence nationale, Ahmed Bartchiret, dans un communiqué dédié à l'élection sénatoriale.
Au Tchad, les sénateurs représentent, pour un mandat de six ans, les collectivités autonomes. Deux tiers d'entre eux sont élus au suffrage universel indirect par un collège électoral composé des conseillers communaux et provinciaux, tandis qu'un tiers est nommé par le président de la République.
"Ce sont au total 16 formations politiques qui participent à ce scrutin. Elles ont présenté au total 119 candidats, dont 71 hommes (60 %) et 48 femmes (40 %)", détaille le communiqué de l'ANGE. La liste définitive des candidats devra être validée au plus tard le 1er février par le Conseil constitutionnel.
Fin décembre, environ huit millions de Tchadiens s'étaient rendus aux urnes pour des scrutins législatifs, provinciaux et locaux, soit un taux de participation de 51,56 % des inscrits, selon l'ANGE.
Le Conseil constitutionnel tchadien a confirmé fin janvier la victoire du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), lors de ces premières élections législatives organisées dans le pays depuis 2011.
Le principal parti d'opposition, Les Transformateurs, a qualifié "d'échec retentissant" le processus électoral en raison d'un "boycott massif" auquel le parti et d'autres groupes de l'opposition avaient appelé, dénonçant des "résultats préfabriqués".
Mahamat Idriss Déby, 40 ans, récemment promu au grade de maréchal, avait été proclamé chef de l'État par l'armée en avril 2021, à la tête d'un conseil national composée de 15 généraux après la mort de son père, Idriss Déby Itno.
En mai 2024, Mahamat Déby a obtenu un mandat présidentiel de cinq ans lors d'un scrutin boycotté par une partie de l'opposition et qualifié par des ONG internationales de "ni libre", "ni crédible".
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