La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, en mission en République démocratique du Congo (RDC), a confirmé les accusations des autorités congolaises contre le Rwanda, concernant l’appui aux rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) qui mènent de larges offensives dans la province orientale du Nord-Kivu.
La délégation du Conseil de sécurité a clôturé sa mission en terre congolaise, dimanche, par une conférence de presse à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu qui abrite environ la moitié des 5,6 millions de déplacés du pays.
Un groupe d’experts des Nations Unies avait déjà accusé, dans un rapport, le Rwanda de soutenir les rebelles via son armée. Le même rapport reproche à l’armée congolaise d'être de collusion avec les rebelles hutus (FDLR) accusés d’avoir participé au génocide, en 1994, au Rwanda.
Pourchassés, ces derniers s’étaient repliés dans l’Est congolais et mènent des activités militaires depuis près de 30 ans.
Le diplomate français a appelé les autorités congolaises à assumer leurs responsabilités sans compter prioritairement sur les Nations Unies où les armées étrangères.
En plus des rencontres avec les autorités gouvernementales dans la capitale Kinshasa, le président Félix Tshisekedi, les opposants et acteurs majeurs de la société civile, les membres de la délégation du Conseil de sécurité ont rencontré des déplacés dans un camp près de Goma.
Le M23 est une ancienne rébellion défaite en 2013 mais qui a repris les armes fin 2021, pour exiger l’application des accords de paix conclus avec le gouvernement. Les rebelles exigent un dialogue direct avec Kinshasa.