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Pas moins de 200 000 réfugiés soudanais en Égypte, affirme le président al-Sissi

19:017/06/2023, mercredi
MAJ: 7/06/2023, mercredi
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Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi. Crédit Photo: SPA / AFP
Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi. Crédit Photo: SPA / AFP

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé, ce mercredi, que pas moins de 200 000 Soudanais ont fui leur pays vers l’Égypte, appelant les parties en conflit au Soudan à s’accorder sur une nouvelle trêve.

Le dirigeant égyptien s’exprimait lors d'une conférence de presse qu’il a animée avec son homologue angolais, João Lourenço, dans la capitale angolaise Luanda, et retransmise par les médias égyptiens.


Abdel Fattah al-Sissi qui est le premier président égyptien à avoir effectué une visite officielle en Angola, a déclaré avoir discuté avec Lourenço du renforcement de la coopération entre les deux pays dans de nombreux domaines, ainsi que de la situation au Soudan, voisin de l'Égypte.


"Depuis le début des hostilités au Soudan, pas moins de 200 000 Soudanais ont traversé les frontières égyptiennes. Ce conflit a grandement affecté l'Egypte, ainsi que la Libye"
, a déclaré al-Sissi.

Et d’ajouter:
"Le président angolais et moi-même adressons un message à nos frères au Soudan sur l'importance de parvenir à un cessez-le-feu pour arrêter l'effusion de sang et amorcer un dialogue".

Al-Sissi a également évoqué le dossier du barrage de la Renaissance, qui fait l'objet d'un litige avec l'Éthiopie depuis plus d'une décennie, déclarant :
"Nous nous sommes engagés à négocier et nous avons parlé de la nécessité de conclure un accord juridique contraignant pour tous
(sur le remplissage et l’exploitation du barrage, ndlr)
"
.

Il a souligné que le Nil est
"une ressource importante pour l'Éthiopie, mais pour ce qui est de l’Égypte, c'est l’unique ressource"
, expliquant que 90 % du territoire de l'Égypte est désertique et que la partie habitée et cultivée entoure le Nil.

Addis-Abeba insiste de son côté qu'elle ne veut pas d'accord sur le remplissage et l’exploitation de son barrage.


Lourenço a déclaré pour sa part que
"certains domaines de coopération ont été identifiés et évoqués avec la partie égyptienne en particulier, l'agriculture, l'industrie pharmaceutique, la sécurité de l'information, la défense, l'eau potable, les services publics et les infrastructures"
, a rapporté l'agence de presse égyptienne.

En ce qui concerne la crise du barrage de la Renaissance, Lourenço a souligné :
"toutes les parties doivent s'asseoir à la table des négociations pour trouver un accord dans l’intérêt de tous
(…)
Le Nil est une ressource partagée"
, indique la même source.

Avant la conférence de presse, les deux présidents ont eu des entretiens bilatéraux. Il s’en est suivi la signature de protocoles d'accord entre l'Égypte et l'Angola dans le domaine de l'échange d'informations et de la coopération en matière de sécurité.


Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry et son homologue angolais, Titi Antonio, ont également signé des accords visant à booster la coopération entre les deux pays dans les domaines des ressources hydriques, de l'énergie propre et de l'électricité, selon l'agence de presse égyptienne.


La visite du président égyptien en Angola s'inscrit dans le cadre de sa tournée africaine qui a débuté mardi et devrait l’emmener également au Mozambique et en Zambie.


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