Malgré la répression des autorités, les candidats soutenus par le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives du 8 février.
La Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position et qui serait soutenue par l'armée, a annoncé la création d'une coalition gouvernementale avec le Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari, et des formations mineures.
Le PTI, qui ne veut pas s'avouer vaincu, a cependant annoncé lundi qu'il allait s'allier au Sunni Ittehad Council, un parti officiellement enregistré, dont seul le président a remporté un siège aux élections.
Cela permettrait à tous les élus qu'il soutenait de se rassembler dans un groupe parlementaire, qui pourrait alors prétendre obtenir une part des 70 sièges réservés aux femmes et aux minorités religieuses.
Ces sièges restent à allouer, à la proportionnelle en fonction des résultats du scrutin. Le PTI ne pouvait pas y prétendre, faute d'avoir été autorisé à concourir sous ses couleurs.
Cette alliance devra toutefois encore être approuvée par la Commission électorale.
De nombreuses allégations de manipulation ont accompagné les élections, après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile le jour du scrutin et que le dépouillement a pris plus de 24 heures.
Le PTI a dénoncé des fraudes massives et affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner.
Evincé du poste de Premier ministre par une motion de censure en 2022, Imran Khan a accusé l'armée, qui était pourtant présumée l'avoir soutenu lors de son élection en 2018, d'avoir tout fait pour l'empêcher de revenir au pouvoir.
La PML-N et le PPP continuent à négocier les conditions de leur coalition et la répartition des postes.