Pakistan: Les partisans d'Imran Khan s'allient à un petit parti

17:4119/02/2024, Pazartesi
AFP
Les politiciens pakistanais fidèles à l'ancien Premier ministre Imran Khan emprisonné forgeront une alliance avec un groupe politique peu connu, a déclaré son parti le 19 février, après que les sondages entachés par des allégations de manipulation n'ont pas donné de gagnant clair.
Crédit Photo : Aamir QURESHI / AFP
Les politiciens pakistanais fidèles à l'ancien Premier ministre Imran Khan emprisonné forgeront une alliance avec un groupe politique peu connu, a déclaré son parti le 19 février, après que les sondages entachés par des allégations de manipulation n'ont pas donné de gagnant clair.

Les partisans de l'ancien Premier ministre pakistanais emprisonné Imran Khan ont annoncé lundi s'allier à un minuscule parti, pour tenter de gonfler leurs rangs à l'Assemblée nationale, après des élections entachées selon eux d'innombrables fraudes.

Malgré la répression des autorités, les candidats soutenus par le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives du 8 février.


Mais ces candidats ayant été contraints à se présenter en indépendants et la majorité absolue n'ayant pas été atteinte, le PTI s'est retrouvé écarté de la course au pouvoir.

La Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position et qui serait soutenue par l'armée, a annoncé la création d'une coalition gouvernementale avec le Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari, et des formations mineures.


Le PTI, qui ne veut pas s'avouer vaincu, a cependant annoncé lundi qu'il allait s'allier au Sunni Ittehad Council, un parti officiellement enregistré, dont seul le président a remporté un siège aux élections.


Cela permettrait à tous les élus qu'il soutenait de se rassembler dans un groupe parlementaire, qui pourrait alors prétendre obtenir une part des 70 sièges réservés aux femmes et aux minorités religieuses.


Ces sièges restent à allouer, à la proportionnelle en fonction des résultats du scrutin. Le PTI ne pouvait pas y prétendre, faute d'avoir été autorisé à concourir sous ses couleurs.


"Nous sommes arrivés à un consensus: nos candidats aux assemblées nationale et provinciales rejoindront le Sunni Ittehad Council"
, a annoncé en conférence de presse le président du PTI, Gohar Ali Khan.

Cette alliance devra toutefois encore être approuvée par la Commission électorale.


De nombreuses allégations de manipulation ont accompagné les élections, après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile le jour du scrutin et que le dépouillement a pris plus de 24 heures.


Le PTI a dénoncé des fraudes massives et affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner.


Evincé du poste de Premier ministre par une motion de censure en 2022, Imran Khan a accusé l'armée, qui était pourtant présumée l'avoir soutenu lors de son élection en 2018, d'avoir tout fait pour l'empêcher de revenir au pouvoir.


La PML-N a indiqué que son candidat au poste de Premier ministre serait Shebaz Sharif, le frère cadet de Nawaz, qui avait déjà dirigé le gouvernement de coalition après la chute d'Imran Khan.

La PML-N et le PPP continuent à négocier les conditions de leur coalition et la répartition des postes.


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