ONU: "Preuves claires" de possibles crimes de guerre en Israël et à Gaza

10:2411/10/2023, Çarşamba
MAJ: 11/10/2023, Çarşamba
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De la fumée et des flammes après une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza. Crédit photo: AA
De la fumée et des flammes après une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza. Crédit photo: AA

La Commission d'enquête internationale sur Israël et les territoires palestiniens des Nations Unies a annoncé qu'il existe des "preuves claires" que des "crimes de guerre" pourraient avoir été commis lors des récentes violences en Israël et dans la bande de Gaza.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré mardi dans un communiqué que la commission d’enquête indépendante avait confirmé
"qu’il existe des preuves claires que des crimes de guerre pourraient avoir été commis lors des violences récentes qui se poursuivent en Israël et à Gaza depuis le 7 octobre".

Le communiqué indique que
"quiconque viole le droit international et cible des civils doit être tenu pour responsable de ses crimes"
, notant que
"la commission a rassemblé et conservé des preuves des crimes de guerre commis lors de l'attaque du Hamas contre Israël et de la réponse des forces israéliennes par des frappes aériennes sur Gaza".

"L'information selon laquelle des groupes armés en provenance de Gaza ont ouvert le feu sur des centaines de civils non armés est odieuse et ne peut être tolérée"
, ajoutant que
"tenir des civils en otage et les utiliser comme boucliers humains est un crime de guerre"
, précise le communiqué.

La même source a ajouté que
"la commission est profondément préoccupée par la récente attaque israélienne contre Gaza ainsi que par l'annonce d'imposer un blocus complet sur la bande, y compris la coupure de l'eau, de la nourriture, de l'électricité et du carburant, ce qui entraînera sans aucun doute la perte de vies civiles qui équivaut une punition collective".
Le communiqué souligne:

La détermination de la commission à garantir une responsabilité juridique qui inclut la responsabilité pénale individuelle et la responsabilité des dirigeants.

"Nous sommes profondément attristés par la recrudescence de la violence. Nous appelons les forces de sécurité israéliennes et les groupes armés palestiniens à respecter pleinement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme. Nous appelons également à la libération sûre et inconditionnelle de toutes les personnes retenues en otage par les groupes armés palestiniens"
, déplore la commission onusienne.

Elle a, par ailleurs, souligné que
"la seule façon de mettre fin à la violence et de parvenir à une paix durable est de mettre fin à l'occupation illégale des territoires palestiniens, de reconnaître le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et de s'attaquer de manière décisive aux causes profondes du conflit".

Samedi à l'aube, le Hamas et d'autres factions palestiniennes à Gaza ont lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux
"attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée".

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Epées de fer" et continue de lancer des raids intensifs dans de nombreuses zones de la bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de conditions de vie détériorées en raison du blocus israélien en cours depuis 2006.


Lundi soir, le ministère de la Santé de la Bande de Gaza a annoncé que le bilan palestinien était passé à 950 morts,et les blessés 5000, suite aux raids israéliens continus pour la troisième journée consécutive, selon les médias hébreux. Tandis que le nombre de morts israéliens dans la confrontation avec les factions palestiniennes avait atteint 1000, et les blessés étaient de 2 806.


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