L'élection de Lula à la présidence du Brésil n'y a pour l'heure semble-t-il rien fait: la déforestation en Amazonie brésilienne a établi un record pour un mois de février.
Le dispositif de surveillance par satellite a détecté 209 kilomètres carrés détruits dans la partie brésilienne de la plus grande forêt tropicale du monde, selon les données préliminaires du système de surveillance DETER de l'Institut national de recherche spatiale (INPE).
Cette superficie, équivalente à plus de 29.000 terrains de football, ne comprend que les données compilées jusqu'au 17 février mais elle était déjà supérieure au précédent record de 199 km2 détruits en février 2022, dernière année du gouvernement de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Sous le gouvernement Bolsonaro, allié du puissant lobby de l'agronégoce, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie brésilienne a bondi de 75,5% par rapport à la décennie précédente.
Cette destruction est essentiellement le fait d'exploitants agricoles voulant accroître leurs terres pour les cultures et l'élevage, activités dont Jair Bolsonaro a toujours encouragé le développement.
Le président de gauche a nommé à la tête du ministère de l'Environnement Marina Silva, une écologiste de renom déjà chargée de ce portefeuille entre 2003 et 2008 lorsque le Brésil avait réussi à réduire considérablement la déforestation.