Le nombre de victimes avait précédemment été estimé à environ 250 par les enseignants et les villageois. Cependant, les bilans sont souvent revus à la baisse au Nigeria lors de kidnappings de masse, avec le retour de personnes comptées comme disparues mais ayant en fait réussi à fuir les attaques.
Les enfants, âgés de 8 à 15 ans selon des informations de presse, avaient été emmenés le 7 mars par des hommes armés qui avaient attaqué leur établissement scolaire dans le village de Kuriga, dans le nord-ouest du pays, théâtre d'enlèvements à grande échelle ces dernières années.
Le drame avait provoqué une polémique nationale sur l'insécurité dans ce pays, le plus peuplé d'Afrique et des recherches massives de l'armée, notamment dans les forêts du pays, selon des responsables officiels.
Ils ciblent les écoles, les villages et les autoroutes où ils peuvent rapidement enlever un grand nombre de personnes pour demander une rançon.
De nombreuses victimes d'enlèvements de masse sont toujours portées disparues.
Le week-end dernier, des ravisseurs ont enlevé plus de 100 personnes lors de deux attaques dans l'Etat de Kaduna.
Au début des années 2000, les ravisseurs ciblaient les travailleurs du secteur pétrolier dans le delta du Niger, mais la prise d'otages est depuis devenue une industrie nationale pour les gangs criminels et des terroristes.
Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir l'an dernier en promettant, comme ses prédécesseurs, de s'attaquer à l'insécurité, alimentée par les groupes terroristes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les Etats du centre.
En début d'année, il a affirmé qu'il s'attaquerait aux causes profondes de cette crise, notamment par le biais de l'éducation.
Les récents enlèvements de masse ont eu lieu près de 10 ans après que les militants de Boko Haram eurent déclenché un tollé international en 2014 en enlevant plus de 250 écolières à Chibok, dans le nord-est.
Boko Haram et le groupe rival Daesh de la province d'Afrique de l'Ouest procèdent encore régulièrement à des enlèvements.