L'une des principales plateformes de l'opposition au Tchad, Wakit Tamma, a appelé samedi à boycotter l'élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le 6 mai, fustigeant une "mascarade" destinée à perpétuer une "dictature dynastique".
"Nous appelons le peuple tchadien à boycotter les élections présidentielles",
a déclaré Wakit Tamma dans un communiqué, ajoutant ne pouvoir
"ni cautionner les mécanismes de fraude mis en place, ni (se) rendre complices d’une mascarade dont le résultat est connu d'avance".
Dans son communiqué, Wakit Tamma fustige l'organisation de l'élection par les autorités de transition sous la houlette du général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé par une junte militaire président de la transition en avril 2021, après la mort de son père Idriss Déby Itno qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 30 ans.
Le nouvel homme fort promettait de rendre le pouvoir aux civils après une transition de 18 mois mais, ce terme échu, il l'a prolongée de deux ans.
"Nous sommes dans une dictature dynastique",
assène le mouvement d'opposition qui conteste aussi la légitimité de l'Agence nationale de la gestion des élections (ANGE), ou du Conseil constitutionnel, chargé de valider les candidatures et les résultats du vote. Des
que Wakit Tamma estime être "entièrement inégalitaires et inféodés à la junte".
Dans son communiqué la plateforme de l'opposition revient sur la mort de Yaya Dillo, principal opposant à la junte, tué fin février dans un assaut de l'armée contre son parti.
Un
selon Wakit Tamma, qui constitue
"le dernier acte le plus ignoble de la longue série"
de
"sévices, des traitements humiliants et dégradants et des crimes ignobles"
du pouvoir de Mahamat Déby sur l'opposition.
"L’organisation de ces présidentielles dans les conditions actuelles constitue un véritable recul de l’État de droit",
poursuit Wakit Tamma, qui critique la participation de partis de l'opposition aux côtés de Mahamat Idriss Déby dans la course électorale.
Wakit Tamma justifie son appel au boycott pour établir
"l'illégitimité des autorités"
ou
faire remonter
"l'existence d'un problème national nécessitant des solutions".
#Tchad
#Afrique
#élection présidentielle
#boycott