Niger: nouvelle diatribe du chef du régime militaire contre la France

13:484/08/2024, Pazar
MAJ: 4/08/2024, Pazar
AFP
Le général Abdourahamane Tiani (2ème à gauche), chef du régime militaire au Niger, saluant les milliers de personnes rassemblées dans le plus grand stade de Niamey pour le lancement des festivités marquant le premier anniversaire de son arrivée au pouvoir après le coup d'Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum le 26 juillet 2024.
Crédit Photo : BOUREIMA HAMA / AFP
Le général Abdourahamane Tiani (2ème à gauche), chef du régime militaire au Niger, saluant les milliers de personnes rassemblées dans le plus grand stade de Niamey pour le lancement des festivités marquant le premier anniversaire de son arrivée au pouvoir après le coup d'Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum le 26 juillet 2024.

Le chef du régime militaire au pouvoir au Niger, le général Abdourahamane Tiani, s'est livré samedi à une nouvelle diatribe contre la France qu'il accuse de vouloir "déstabiliser" son pays, sept mois après avoir chassé les soldats français engagés dans la lutte contre le terrorisme.

Depuis le coup d'Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum et qui l'a porté au pouvoir, le général Tiani a dénoncé les accords militaires avec la France, entraînant le départ des soldats, et multiplié les invectives contre Paris. 


"Cette volonté maladive de déstabiliser le Niger s'est propagée à travers le repositionnement de tous les agents de la DGSE française (les services de renseignement) que nous avons chassés de notre territoire",
a-t-il déclaré samedi dans une interview de deux heures à la télévision publique nigérienne, pour le 64e anniversaire de l'indépendance du pays. 

"Ils sont repositionnés au Nigeria et au Bénin",
a-t-il assuré, évoquant une
"action de déstabilisation"
menée par
"des groupes d'agents subversifs qui évoluent en tenue civile"
et "
avec des éléments de forces armées béninoises eux-mêmes en tenue civile".

Le Niger accuse régulièrement Cotonou d'abriter des
"bases françaises"
. Ces accusations sont à l'origine de brouilles diplomatiques depuis des mois avec le voisin béninois qui avait adopté une position dure dans les lourdes sanctions prises par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) après le coup d'Etat.  

Malgré la levée des sanctions en février, Niamey refuse de rouvrir sa frontière et a coupé les vannes d'un oléoduc devant exporter du brut via un port béninois.


Le Bénin et la France ont toujours nié ces allégations.


"Le jour où nous saurons qu'il n'y a aucune menace du côté du Bénin, nous prendrons les mesures appropriées"
pour rouvrir la frontière, a assuré samedi le général Tiani.

Si le Niger est brouillé avec le Bénin, il s'est en revanche rapproché du Burkina Faso et du Mali voisins, deux pays également gouvernés par des régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d'Etat. 


Réunis au sein de la confédération de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), les trois pays pourraient prochainement bénéficier du pétrole nigérien, a affirmé le général Tiani samedi. 


La transformation sur place du brut permettra de
"satisfaire les besoins"
nationaux et
"par extension des peuples de la confédération",
a-t-il souligné évoquant la construction d'une raffinerie et d'un complexe pétro-chimique à Dosso, à une centaine de km de Niamey.

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