Des milliers de personnes se sont d'abord rassemblées à la "Place Toumo" avant de marcher sur trois kilomètres pour rejoindre le rond-point Escadrille, rebaptisé "Place de la résistance" près de la base militaire française.
Organisée par les organisations de la société civile qui soutiennent les autorités militaires issues du coup d'État du 26 juillet dernier, la manifestation a été soutenue par les principales centrales syndicales des travailleurs qui ont appelé leurs militants à y prendre part.
Empêché de prendre la parole lors de la 78ème Assemblée générale des Nations unies tenue fin septembre dernier à New-York, le ministre nigérien des Affaires étrangères Yaou Bakary Sangaré a pris la parole au cours de la manifestation pour expliquer le contenu du discours qu'il voulait livrer au monde à la tribune de l'ONU.
Depuis le 02 septembre dernier, des milliers de personnes manifestent chaque jour devant la base militaire française de Niamey pour obtenir le départ de quelque mille cinq cent (1500) soldats français du Niger.
Le 04 août dernier, les autorités militaires nigériennes ont dénoncé plusieurs accords militaires entre la France et le Niger, demandant dans la foulée le départ des soldats français présents au Niger. Paris avait, dans un premier temps, rejeté cette demande, expliquant ne reconnaître aucune légitimité au pouvoir militaire de Niamey.
Mais dans une interview télévisée le dimanche 24 septembre dernier, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les soldats français quitteront le Niger avant la fin de cette année.
Depuis le coup d'État militaire du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, les relations diplomatiques sont devenues très tendues entre la France et son ancienne colonie le Niger.