Troupes biélorusses positionnées le long de la frontière entre le Bélarus et l'Ukraine, le 10 août 2024.
Kiev a averti le Belarus voisin de ne pas commettre de "erreurs tragiques" et a appelé Minsk à retirer ce qu'il décrit comme un "nombre significatif" de troupes près de la frontière ukrainienne.
"Nous avertissons les responsables bélarusses de ne pas commettre d'erreurs tragiques pour leur pays sous la pression de Moscou, et nous appelons ses forces armées à cesser les actions hostiles et à retirer les troupes de la frontière d'État de l'Ukraine à une distance supérieure à la portée de tir des systèmes bélarusses"
, a déclaré un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères dimanche soir.
Le communiqué précise que les données des services de renseignement ukrainiens suggèrent que l'armée biélorusse
"concentre un nombre significatif de personnels"
dans la région de Gomel près de la frontière ukrainienne
"sous le prétexte d'exercices".
Affirmant que des troupes du groupe paramilitaire Wagner ont également été observées, le communiqué a averti que de tels exercices près de la frontière et à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl représentent une menace pour la sécurité nationale de l'Ukraine et pour la sécurité mondiale dans son ensemble.
"Nous soulignons que l'Ukraine n'a jamais pris et n'a pas l'intention de prendre d'actions hostiles contre le peuple biélorusse"
, indique le communiqué, ajoutant que Kiev prendra
"toutes les mesures nécessaires"
pour exercer son droit à l'autodéfense en vertu de la Charte des Nations Unies.
"En conséquence, toutes les concentrations de troupes, installations militaires et routes d'approvisionnement au Belarus deviendront des cibles légitimes pour les Forces armées ukrainiennes"
, a-t-il ajouté.
Les relations entre Minsk et Kiev se sont détériorées en raison du soutien de ce dernier à l'
"opération militaire spéciale"
de la Russie en Ukraine, qui se poursuit pour sa troisième année.
Les autorités biélorusses n'ont pas encore commenté les affirmations de l'Ukraine.
Le 18 août, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que près d'un tiers de son armée avait été déployé le long de toute la frontière.
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